LE MONT SAINT-MICHEL OU MILLE ANS DE TRAVAUX « VUS » EN QUELQUES HEURES !
Je travaillais à l'époque et une envie irrépressible de voyager m'a soudain habitée ! Homme ne pouvant pas s'absenter, je suis donc partie une semaine (du 07 au 13 septembre 1999) à l'aventure SEULE, comme « une grande fille » pour un long et compliqué voyage de Toulon via Paris en passant par Rennes (SNCF oblige) pour aller ... AU MONT SAINT MICHEL, mon rêve depuis de nombreuses années ! Désireuse de ne pas « m'encombrer » de mon Olympus avec zoom and so on ..., je n'avais pris que mon argentique « Minolta pocket », pas mauvais mais avec l'autre j'aurais pu faire nettement mieux ! Comme une gourde j'avais sous-estimé la beauté du site et ma tendance à appuyer sur le clic ... et n'ai donc pu photographier que le « quart du tiers » de ce que je désirais !!!
Escale à Paris où mon grand fils m'attendait. Dîner de crêpes avec son meilleur pote dans un petit restaurant sympa tenu par des copains à eux. Le lendemain matin, je suis passée à la Droguerie puis me suis rendue à la Gare Montparnasse pour prendre mon train à destination de Rennes où j'ai été obligée de passer une nuit car il n'y avait pas de correspondance pour Pontorson (petit bourg à deux pas du Mont) avant le lendemain 16 h. J'en ai profité pour faire une courte visite de cette belle ville. Ai déjeuné « Au bouillon Kub », petit restaurant bien sympathique puis, après un thé pris à la terrasse d'un café près de la gare, suis enfin montée dans un vieux Corail, vrai tortillard mal suspendu qui m'a secoué pendant une heure.
Rennes : restaurant "Le bouillon kun"
Comme je vous l'ai dit plus haut, je n'avais fait aucune réservation ! A la gare de Pontorson je me suis un peu renseignée sur un hôtel sympa mais suis bien évidement tombée sur une employée antipathique qui m'a dit d'aller « voir en face »! Et au bout de la route menant à la gare j'ai repéré un hôtel dont la façade joliment décorée de géranium et le nom « LE RELAX », m'a tout de suite donné bonne impression. A peine entrée, le patron m'a « alpaguée » (à croire que l'hôtel était vide ...) et m'a fait visiter une jolie chambre mauve (ma couleur !) me précisant, après que je lui aie parlé de mon souhait de me rendre très tôt au Mont le lendemain matin, que mon voisin de chambre travaillait sur place et s'y rendait à 8 h et pourrait m'y emmener ! Cela commençait VRAIMENT SUPER BIEN ! J'y suis restée trois jours et trois nuits ...
Avant le dîner, j'ai fait un petit tour dans cette « ville » calme, fleurie et très bourgeoise, faisant un crochet par l'Office du tourisme pour récolter quelques brochures. J'étais au lit comme les poules à 21 h, crevée par mon voyage de ces deux derniers jours !
A 5 h 30 du matin, la mère Jo était déjà debout, toute excitée de le voir enfin ce monument de rêve ! J'avais eu largement le temps de lire mes documentations dans le train mais « révisais » mon plan de visite et après un thé et à 8 h pétantes, Jean-Michel m'emmenait dans sa vieille Mercédès vers la baie et son abbaye. En 10 mn nous étions rendus !
Il y avait beaucoup de brume matinale et je craignais pour mes photos ... Nous sommes rentrés par la porte de service et J.M m'indiqua un raccourci : une petite ruelle moins large qu'un homme de face afin que je puisse rejoindre la moyenne terrasse évitant ainsi le centre commercial et touristique et la montée de nombreuses marches. Ce passage avait un nom amusant : la rue des cocus ... (les amoureux se bécotaient à cet endroit à l'abri des regards ...).
Le temps de la grimpette, le ciel s'est dégagé et à mon arrivée à la terrasse, la vue était magnifique.
Il faisait bleu ... Pas un bruit sauf celui des buses et surtout pas un seul touriste !
Une buse (dommage qu'elle soit en contrejour !)
J'en
profitais pour faire tranquillement un maximum de photos ...
A 9 h, j'étais la première à prendre mon ticket pour une « visite-conférence » de trois heures, conseillée par Michel, (décidement, que des Michel au Mt St Michel ... un présage ???) l'un des guides du Mont rencontré auparavant et avec qui j'avais sympathisé. Ce dernier m'avait fortement recommandé d'acheter le livre « Le Mont pierre par pierre » que j'ai feuilleté en attendant le départ de la visite puis j'ai fait d'autres photos ... Un groupe d'italiens arrivait, bruyant et les buses se sont tues !
PHOTOS PRISES DE LA TERRASE OUEST (en attendant notre guide)
Enfin,
notre conférencière est arrivée, a regroupé
son monde et nous avons pénétré dans l'abbaye.
Elle semblait très documentée sur les aménagements
successifs et les différents styles d'architectures.
Intérieur du choeur de l'église abbatiale (25 m de haut)
Elle parlait avec passion et bien qu'un peu trop techniques, son exposé nous a très vite captivé !
Nous avons grimpé de nombreuses marches, empruntant "l'escalier de dentelle" entouré de pinacles à fleurons se dressant vers l'azur et je ne savais plus où donner de la tête !
Le cloître (en cliquant on peut deviner les petits points blancs que sont les coiffes de quelques Soeurs qui s'y promènent)
On voit bien ici le lit du Couesnon !
Et tout là haut, l'Archange St Michel de Fremiet terrassant le dragon. Il culmine à 157 au sommet du clocher de l'abbaye.
J'ai été fascinée par le réfectoire « acoustique » et son éclairage magique que je n'ai pas pu photographier (plus de pellicule !).
Les fameuses cheminées de la taille d'un homme.
Et ma dernière photo, prise en passant et "en suivant le guide"
Un aperçu du cloître achevé en 1228 et ses sculptures en tourbillon végétal.
Mille et mille choses étaient fascinantes mais il m'est impossible de tout raconter ici car il me faudrait écrire un livre entier ... : la roue immense en bois qui servait à monter les marchandises sur un chariot et que les moines actionnaient en courant dessus ... (que je n'ai également pas pu photographier !) etc, etc............. Pour compenser, voici quelques cartes postales :
L'îlot granitique de 900 mètres de périmètre.
Et un plan de ma visite :
La visite terminée, j'ai filé par ma ruelle « des cocus » (à la barbe des touristes) pour aller me restaurer « Au Chapeau Rouge », sur les bons conseils de Michel, le gentil guide. Un vrai régal ! XXX
Repue mais ravie, j'ai observé la Mère Poulard à travers la vitrine en train de tourner son omelette célèbre puis musardé dans les petites boutiques « piège à C.. » et pris mon car pour mon charmant hôtel.
Mon rêve le plus cher serait d'y retourner avec Homme pour partager avec lui la vue des merveilles de ce roc surmonté d'un pic formant une géométrie presque parfaite ! Et ce que femme veux ... ! En mai notre fils aîné et sa compagne nous prêtent leur appartement à Paris ... (Hé, vous ... oui ... vous mon mari qui lisez mes textes ... ça vous dit ???). Et voici ce que j'aimerais faire :
Je vous raconterai une autre fois la suite de ce voyage en solitaire (Saint-Malo et Cancale) où je suis allée le lendemain en autobus.