CARNET DE VOYAGE 08 - GRANVILLE - ABBAYE DE LUCERNE
Mercredi 30 mai à 10 heures (12°) - Ciel gris de gris et pluie forte.
C'était notre dernier jour en Normandie et nous voulions aller un peu au Nord pour découvrir d'autres paysages. Ainsi, nous avons choisi d'aller à Granville où est né Monsieur Christian DIOR ... puisque fils cadet venait d'être embauché par cette illustre maison !
Un peu de poésie dans la grisaille !
Près d'Avranche à travers le pare-brise, on le devine encore ce Mont magique !
Ainsi que de la pointe du Grouin du Sud ...
« Granville
est une commune
du département
de la Manche,
dans la région Basse-Normandie,
en France
et une station
balnéaire
de la Baie du Mont-Saint-Michel.
Les habitants sont les Granvillais. Elle est parfois surnommée
la "Monaco du nord". C'est un ancien port morutier et le
premier port coquiller de France.
Le
nom de la commune vient de la famille Grant qui s'installe à
Granville après les Vikings[1]
lorsque Guillaume
le Conquérant
lui offre les terres après la conquête de la Bretagne.
La
forteresse de Granville fut édifiée en 1439 par
l'officier anglais Thomas
Scales
sur ordre du roi Henri
VI d'Angleterre,
afin d'isoler le Mont
Saint-Michel,
dernière tête de pont française en territoire
normand. Ce château tomba définitivement aux mains des
Français trois ans plus tard. Charles
VII
décide de faire de Granville une ville fortifiée et
signe en 1445 une charte octroyant armoiries et exemptant d’impôts
les habitants.
En
1962,
la ville de Granville absorbe la commune de
Saint-Nicolas-près-Granville. »
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Le port de plaisance : toits d'ardoises sur fond de mer de plomb ! On a l'impression sur cette photo qu'il va y avoir un ras de marée !...
Les chalutiers rentraient et c'était impressionnant à marée basse de les voir si bas par rapport au quai ! Photo prise sous le "déluge" ...
Granville est également une station balnéaire de la Baie du Mont Saint-Michel.
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Le même jour, nous avons visité l'Abbaye Sainte-Trinité de La Lucerne à quelques kilomètres de Granville. J'avais lu un article sur le Géo d'août 1987 (!) qui indiquait ce lieu comme une vrai merveille.
De style très normand, la façade de l'église.
Je vous ai fais un petit résumé de la brochure remise pour la visite :
Cette abbaye, de l'ordre de Prémontré (chanoines réguliers : prêtres et clercs qui se groupent pour vivre collégialement et administrent des paroisses alentour comme curés), a été fondée en 1143 par Hasculfe de Subligny.L'église a été construite de 1164 à 1178 et le clocher de 1180 à 1200. ...
Après moultes pillages et destructions au fil des siècles, Jean et François de la Belière la restaurent au XVIIe siècle. Vendue comme bien national en 1791, l'abbaye est revendue en 1799 et transformée en filature. L'usine fait faillite et les bâtiment tombent en ruines. Deux piliers de la nef s'écroulent en 1837, entraînant la chute de la voûte. Les pierres servent de matériaux de constructions alentours. En 1959, l'abbé Marcel Leléard (1925-1994), avec l'aide de l'Administration des Monuments historiques et l'appui du Département et de la Région, commence la consolidation puis la restitution de l'ensemble monastique.
Aujourd'hui, l'abbaye est entièrement reconstruite et restaurée à l'identique par une Fondation. Les sympatisants ont formé une association qui, aidée de gentils mécènes, participent encore à son embellissement.
Les photos par ce mauvais temps paraissent sombres mais hormis lors de notre escalade du Mont Saint-Michel, nous n'avons pas eu de ciel bleu ...
Ruines d'un acqueduc passant au milieu du jardin de l'Abbaye et lui conférant encore plus de charme.
Cet acqueduc avait été construit vers 1800 pour alimenter en eau la filature.
Un morceau de l'acqueduc terminant sa course en plein milieu du cloître !
Les quatre arcades romanes du lavatorium qui était autrefois creusé de cuvettes servant aux ablutions des religieux.
On peut voir ici les tas de pierres retrouvées dans le parc et en attente d'utilisation pour la restauration.
Un petit aperçu de la maison abbatiale et sa pièce d'eau.
Le ruisseau va au moulin qui n'est maintenant plus qu'une ruine.
Plusieurs bases de piliers, retrouvés de ci de là ont été rapportés sur place.
Pénétrons à présent à l'intérieur de l'église :
La cloison provisoire faite d'essence de châtaignier fendu afin de protéger des intempéries la partie de l'église réservée au culte (la nef n'étant couverte que depuis 1993). Cette cloison est appelée à disparaître quand la restauration de l'église sera complètement terminée.
Les arcades
Au fond, le choeur et la grande baie vitrée percée au XIIIe siècle et entièrement restaurée.
L'orgue (classé monument historique) qui fut réalisé en 1780 pour la Cathédrale de Chambéry (fief de la famille de mon Homme) avec remploi de huit jeux datant de juillet 1514. J'aurai tant aimé l'entendre jouer ...
Quelques belles pièces d'origine (on dirait que je parle d'une voiture ... hihihi!).
Allons à présent au réfectoire :
Construit à la fin du XIIe siècle dans le même style que celui du Mont Saint-Michel mais en "miniature", il a été restauré et restructuré au XVe siècle. Il fut détruit au 3/4 après 1938 ainsi que le cellier. Entièrement remonté de 1989 et 1998, c'est un superbe exemple du travail de restauration de l'abbaye !
Le cellier : salle basse au sol de terre battue. Elle date du XIIe siècle et ces lourdes voûtes soutenues par des colonnes cylindriques rappellent la crypte de l'Aquilon du Mont Saint-Michel. Bizarrement, j'ai eu un petit coup de foudre pour cet endroit !
J'espère que cette ballade vous aura plu et que vous aurez envi d'aller vous y promener un de ces jours par BEAU TEMPS ! Grrrrrrr !!!