LA VIOLETTE DANS TOUS SES ETATS !
06 février 2008
C'était l'an dernier et je m'étais vraiment amusée à cette ATELIER CUISINE A BASE DE VIOLETTES :
Comme vous le savez (enfin, pour la plupart ...), je me suis rendue hier soir à 18 heures à un atelier de cuisine se rapportant à la violette. Nous étions 20 participantes. Je pensais trouver la violette blanche de La Valette parmi les fleurs présentées mais elle était "absente" au programme et j'en ai été surprise et désolée !
Cet atelier n'était pas tout à fait un "cours de cuisine" mais plutôt une approche libre de la violette en gastronomie et surtout une interprétation personnelle de son utilisation ... Je n'ai donc malheureusement pas grand chose à vous apprendre et croyez que j'en suis désolée ... Je vais donc vous faire profiter de mes petites "expériences" gustatives ...
Voici
Patricia, notre gentille Chef cuisinière, créatrice de
l'Association "Rencontres des cuisines méditerranéennes"
et le local tout en longueur (et un peu étroit) où a eu
lieu l'atelier.
Les
violettes "blanches" du Japon que j'ai trouvées
beaucoup moins parfumées que ...
...
ces "violas odoratas" divines !
Pour l'anecdote : j'en ai mangé crues durant tout l'atelier et c'est vraiment très fin (on ne sent en bouche le goût de la violette qu'après un petit moment). Je mange bien des capucines crues du jardin que je sers en salade à mes convives !
Patricia
avait préparé les denrées nécessaires à
nos expériences. Ici du fromage frais de chèvre, des
épinards crues et bien entendu des violettes et encore des
violettes ...!
Il y avait également ce chou chinois, espèce que je ne connaissais pas, du persil, des pattates cuites, des feuilles de brique, des betteraves cuites et crues, du céleri, etc... et le principal :
... les produits issus de la violette d'Ollioules (variété Victoria) cultivée en serre et produisant d'octobre à fin mars. Paul, l'heureux horticulteur et producteur peut en tirer jusqu'à 100 kgs par saison selon qu'il cueille pour la vente de ses bouquets plus ou moins de fleurs.
Je me suis amusée à prendre la couleur extraordinaire de ce confit de violettes par transparence !
J'ai photographié ces milliers de petites violas juste pour vos beaux yeux et pour vous envoyer une gentille pensée (puisqu'il semblerait qu'elles sont apparentées !
Nous avons commencé la réunion par un apéritif au sirop de ... violette (vous allez voir ce mot écrit plusieurs fois et tant pis si je me répète !)... puis avons fait des expériences gustatives avec des vins (blanc et rosé de Bandol) :
Et pendant ce temps là ... (lalalalaire) ... Paul, préparait sa vente de produits. J'étais bien ennuyée car j'avais enlevé le surperflu de mon sac à main pour y mettre mon appareil photo (il pleuvait) et je n'avais pas de chéquier (Homme heureux !), je n'avais même pas d'espèces ayant réglé mon entrée avec le seul billet en ma possession ! Je ne me suis donc même pas acheté un bouquet de violette (3 Euros) ! Dommage ... mais pas grave car pas loin, le Paul ... J'aurai bien voulu qu'il fabrique également des violettes en sucre mais cela est réservé à la ville rose de Toulouse ! Qu'à cela ne tienne, il m'a conseillé de mettre une poignée de violettes fraîches dans une boîte avec un kilo de sucre (poudre en morceaux) et que le résultat était le même au bout de quelques jours (attention à la moisissure !). Idem pour le sel de guérande...
Ceci est le reste des violettes après que le pressoir ait officié ! C'est très joli et décoratif et j'ai déjà une idée de déco en tête (papier à lettre) ...! Je lui en demanderai quand j'irai chez lui à Ollioules (avec un chéquier cette fois !).
Il y avait aussi ce livre de Bernard Bertrand et Nathalie Casbas qui semble fort intéressant (suis allée sur le net pour voir un peu) :
Et
hop ... une petite leçon de botanique en passant !
Après la "rigolade" nous avons attaqué "les choses sérieuses" !
En raison du manque de place (nous étions coude à coude), je n'ai pu fabriquer que trois sambos à la violette. Voici ce que j'y ai mis : une petite tranche de betterave cuite sur du fromage de chèvre frais, un morceau d'épinard crue et quelques violettes. Délicieux (je l'avais repéré et ai été la première à goûter à la sortie du four ...).
Il y eu une "débauche" de mélanges tous plus curieux et parfois délicieux :
Pattate,
fromage de chèvre frais et violette)
D'un seul coup, j'ai eu une illuminations culinaire ! J'ai pris un toast grillé, l'ai tartiné de chèvre frais, ai posé délicatement un morceau de feuilles d'épinard crue d'un côté puis de l'autre deux/trois violettes et j'ai testé cet amuse-gueule ! Hum miammiam ! J'avais trouvé une idée géniale pour servir lors d'un apéro "chic" ! Du coup, j'en ai fait quelques uns que j'ai distribués à la ronde ... Un véritable succès (même Paul a trouvé cela bon ...). Fière la mère Jo (je n'étais pas venue pour rien !)... une autre petite idée m'est venue de mélanger de la mâche avec des croûtons grillés coupés en dés, arrosée de vinaigre de vin blanc à la violette et d'huile d'arachide (la plus neutre en goût), sel arômatisé à la violette, poivre aux cinq baies ... En lisant le texte Google ci-dessous, j'ai vu que cela se faisait mais avec du mesclun. J'ai récupéré une poignée de violettes fraîches que j'ai congelées. Cela pourra servir ... hihihi !
Les sambos étaient tous cuits (les salés et les sucrés) et ne me demandez pas ce qu'il y avait dedans ...!? Patricia nous a donc proposé de les manger ainsi que les autres plats préparés par les "apprenties cuisinières de la fleur V...". Elle avait conservé un potage de betteraves et foie gras de la veille qu'elle nous a servi dans des petits gobelets (personnellement je n'ai pas aimé du tout) :
Et voici la purée de pomme de terre à la violette (beurk) :
Je suis rentrée à la maison avec encore dans la bouche le goût de LA VIOLETTE et n'ai pas dîner pour en conserver l'arôme.
Cet atelier était amusant mais j'aurai toutefois aimé que Patricia nous distribue quelques recettes et explications ... Cela n'a pas été le cas et à l'occasion je le lui dirai. Je me suis permise de faire une photo d'un document qui traînait sur l'une des tables de travail et vous le livre tel quel :
Saviez-vous que ?
Selon Pline L'Ancien, une couronne de violettes placée sur la tête aurait le pouvoir de soigner un mal de crâne ou de soulager les effets des « lendemains de veille ».
Connaissez-vous l'expression jouer les violettes ? Elle signifie, pour un personnage public, être discret, se faire soudainement discret.