FÊTE DE LA CHÂTAIGNE AUX MAYONS (VAR)

SAMEDI APRES-MIDI sous la grisaille

A peine les plantes troquées en terre et une rapide collation et nous prenions la route A MOTO aux MAYONS pour participer à la FÊTE DE LA CHATAÎGNE.

Au départ, le temps était bleu ET CELA A SON IMPORTANCE ..... (vous verrez par la suite !). En roulant, un arrêt pour cliquer sur les vignes automnées et les fruits d'un arbousier.

"ORIGINE DU NOM : LES MAYONS.

Hameau dépendant du chef-lieu, Le Luc, jusque en 1863, l'on retrouve dans les archives : La Maure, Les Maures, Les Maisons : et chaque fois suit le nom du chef-lieu : du Luc, jusqu'en 1897. Les Actes paroissiaux portent, dès 1698, l'expression : Les Maisons du Luc répétée de 1743 à 1766. Pour la première fois, en 1767, apparaît : Les Mayons du Luc ….. et P. Maurel fait remarquer que le patois niçois dit "mayon" pour maison.

Chacun explique à sa façon. Les uns partent du provençal "Lei Maioun" et le font dériver du niçois qui signifie maison, "mayon" n'a jamais signifié maison dans ce dialecte; je pense que chez nous "oustau" a été utilisé ou à la limite "meisoun". Je sais que d'autres pensent à "maiòu" signifiant plant de vigne. N'avait-on pas trouvé un écusson avec un cep chargé de belles grappes ?

Or, nous savons très bien que liège et châtaignes ont longtemps été avec le bois les richesses du terroir.

D'autres émettent des hypothèses plus excentriques : un prince Maya; un prince "Mayot"….. C'est une simple coïncidence qui fait que "Mayons" en provençal donne "Maioun", c'est une pure traduction.

Personnellement, je m'attache à l'évolution, sur les archives, au cours des siècles, de l'écriture. Les maisons du Luc, en consultant la graphie fleurie sur les Actes paroissiaux et plus encore sur les registres de délibérations, peuvent devenir : Les Maijons du Luc et, en omettant le point sur le i, Les Mayons du Luc. L'on peut encore chercher et confronter les trouvailles : l'empirisme nous a appris à garder le plus simple.

La Tuilière des Anges …Un Ginouvès a porté vers 1763 un surnom…. Dit l'ange. De la même façon : l'Uganaud ne signifie pas plus le protestant que clair de lune; histoire et poésie nous ont égarés. C'est simplement "lou canau", le canal en bon français.

NOTRE BLASON - NOTRE ECUSSON

Commune depuis 1863, notre village n'avait pas de blason. En 1900, un précédent conseil municipal avait souhaité une élaboration qui définissait deux hérissons surmontant un gland sinople. Là, nous avons joué sur la même appellation provençale "eirissoun" tant pour la bête, le hérisson, que pour la bogue.

Dans une délibération du 14 juin 1985, notre blason naissait après appel aux recherches lancé par le bulletin d'information n° 2.

En termes héraldiques, ce blason se définit comme suit : "d'argent à feuilles de chêne posée en bande sur laquelle broche, posée en barre, un gland sinople à cupule pourpre, accompagnés, en chef, de deux hérissons affrontés tannés, à la tête pourpre, l'écu surmonté d'une filière denchée de gueules."

C'est-à-dire : Le trait denché symbolise la scie (la loube) des premiers bûcherons -charbonniers venus au XV° siècle. La couleur rouge (gueules), rappelle notre Dame rouge, Solange Lonjon, instigatrice du soulèvement mayonnais au 2 décembre 1851 contre Louis Napoléon Bonaparte et son coup d'état.

Le gland et la feuille de chêne blanc, symbolise la forêt (81% du terroir). L'on appelle ici la bogue renfermant nos marrons succulents, le hérissons (l'eirissoun). Aussi, nous avons pensé que la bête, sur la gauche, devait affronter le fruit qui caractérise la production typique de notre village. Tant le hérisson que la bogue traduisent par leurs piquants externes l'abord revêche des Mayonnais …. Comme Maurin des Maures, "un sauvage civilisé". Mais, la saveur délicieuse de la châtaigne, comme le caractère doux du hérisson assurent la bonté foncière.

Ce qui justifie la devise : "Pòugni mai dòuni", je pique, mais je donne. En effet, notre petite République libre se veut accueillante mais surtout jalouse de son entité, de son identité, de sa spécificité et amoureuse de sa Liberté.

GENESE MAYONNAISE

En tenant compte des "Castèu" cadastrés, nous pouvons avancer que les Celto-Ligures occupaient le site bien avant notre ère : Castèu d'Aou; Castel des Maures. Ce sont des oppida, des lieux de guet et de défense.

Les habitants du village font remonter l'origine à l'époque des Sarrasins, des noms de lieux, de gens et des vestiges comme l'indécodable "Cimetière des Maures" : dit P. Maurel dans sa monographie. Il est vrai que les bois ont attiré les "bouscatié" niçois et piémontais au XV° siècle. La tour fut le premier centre du hameau. Il est non moins certain que les Allemands se sont implantés au XVI° siècle; le Plus haut château paraît avoir été leur site de départ. Les mines de cuivre, de fer seront exploitées et l'on retrouve les lieux cadastrés : les mines près des Armands, la mine en face des Mayons, les mines de saint Daumas, et plus tard, les mines de Marquèsi et celles de Pic Martin donnant le plomb argentifère. Vers 1929, Mussolini va encore contraindre le Piémontais à s'expatrier; et ce sont des charbonniers qui s'installent encore aux Mayons.

Enfin, le tourisme (mer - soleil) entraînera l'implantation de résidents secondaires : la Tuilière par exemple.

René Nonjon UN CLIC

CHATAÎGNERAIES DES MAURES

          On estime approximativement à 150 tonnes par an la récolte actuelle des Maures. Les débouchés se font avec des  négociants, ainsi qu’à l’occasion des fêtes de la châtaigne (les trois derniers dimanches d’octobre).

          Les fruits y sont vendus frais, grillés ou valorisés à travers une production familiale de crème ou confiture de marrons.

Origine et histoire

          Les châtaigneraies exploitées aujourd’hui sont souvent d’origine ancienne. Ces vergers ont été plantés de façon lâche (un arbre tous les 8 mètres).

          La greffe des jeunes plants est indispensable pour former des arbres productifs de la variété voulue. La greffe la plus pratiquée dans les Maures est la greffe en fente. Dès lors, il faudra attendre une douzaine d’année pour obtenir la première récolte. Le plein rendement est acquis au bout d’une vingtaine d’années.

          La récolte proprement dite se fait manuellement (à l’aide de gants et parfois d’un petit râteau). Elle débute à partir de début octobre. L’utilisation de machines s’est révélée peu adaptée au terrain des Maures.

Châtaignes ou marrons ?

          Pour le castanéïculteur, tous les deux sont issus du châtaignier :

          - une châtaigne au décorticage se casse parce que la peau duveteuse (le tan) la cloisonne.

          - Le marron au décorticage reste entier. C’est pour cette raison que les industriels les utilisent en confiserie.

          Il n’est donc pas question de grosseur ou de nombre dans la bogue.

          Par exemple, lorsque vous dégustez un cornet de « grillés » à l’automne, vous décortiquez des fruits qui restent entiers mais petits. C’est la caractéristique de la Sardonne ‘nommée également marron du Var. Plus de 80 % des fruits de cette variété sont des marrons, le reste est constitué de châtaignes (les fruits les plus gros !). Les producteurs du var ont donc du mal à valoriser leurs fruits, bien que d’une excellent qualité gustative, autrement qu’en crème ou confiture.

Nous avons acheté nos châtaignes (j'aurai du également acheter un couteau "spécial châtaignes" = photo du centre...) et le sac à dos s'est alourdi ... mais ...

... le parfum des marrons cuits à la braise... hmmm ! Les marchands faisaient montre d'une grande imagination pour les faire griller. L'un se servait d'une lessiveuse ...

... l'autre d'un tonneau percé ...

... et celui-ci d'un tonneau coupé. Il faisait bon près du feu et la vue, en contrebas, était magnifique ...

... mais l'orage approchait !!!

La récolte du jour ...

... noisettes, courgette Jack be little (en haut à g), cucumis anguria (en haut à droite et en bas à g) et Cucumis africanus originaire d'Afrique du sud (en bas à d).

COURGETTE - JACK BE LITTLE

Variété produisant de petits fruits de 8 cm de diamètre, très côtelés. La chair orange, sucrée, rappelle le goût de la châtaigne. Variété destinée exclusivement aux jardiniers amateurs.

• Conseils d'utilisation :
  Cette Courgette rentre dans la composition des potages et peut aussi s'utiliser pour la décoration.

Cucumis anguria - Concombre Antillais , Concombre épineux , Concombre des Antilles - Cucurbitacées

Le Concombre des Antilles est également appelé "Concombre Antillais" et "Concombre Épineux". Le plus fréquemment on le nomme : concombre Antillais

Ce drôle de petit légume, le 'ti concombre comme disent souvent les antillais, est hérissé de poils et a un goût doux sans amertume.

Très décoratif, il peut également trouver une place dans le jardin d'agrément.

On le consomme en crudité mais également cuit à la poêle. Il peut être aussi utilisé dans les marinades et macéré dans du vinaigre.

Tous ces cucurbitacées me permettent de décorer de jolies coupes automnales pour passer l'hiver. Certaines sont cuisinées et je ferai un post au fur et à mesure de mes préparations mais d'ores et déjà voici le lien d'un l'un de mes messages sur la recette du gratin de courge de Nice ICI.

Mais reprenons notre BALADE DANS CE CHARMANT VILLAGE =

Ce plaqueminier m'aurait bien tenté si nous n'avions pas été à moto ! Je raffole de ses fruits comme vous l'avez vu sur mon précédent post. Félix m'en a apporté un plein panier cette semaine et j'en dévore deux par jour crus et blettes (ce sont les meilleurs à tous points de vue).

Des nougats de toutes les couleurs, de la guimauve, ..... JE SUIS PASSEE TRES VITE, LOL !!!

VISITONS LE VILLAGE

Au milieu des pots de confitures en tous genres, une fontaine datée de 1902 ...

... surmontée d'un coq sur fond de platanes lumineux et automnales.

Un peu plus loin, une Marianne ... goutte au nez (lol !)

Et le plus amusant c'est que ce camelot vendait ceci à deux pas ....!!!!

Encore une fontaine mais encore plus ancienne : 1879 !

L'église du village (XIXème siècle)

Sur la grand place, on y danse ..., on y danse ... sous les platanes !

... Au son de la voix admirable de cette femme qu'on aurait pu prendre pour une chanteuse de Negro spiritual en fermant les yeux +++

De la place, encore une jolie vue alentours et sur les toits moussus des maisons de la ruelle du dessous ...

... et d'une cheminée ... pour le moins de guingois !

Tout au long de notre promenade "frileuse" dans les rues ...

... un joli mur entièrement recouvert de vigne-vierge rougeoyante du plus bel effet ...

... de belles portes dont une d'écurie (en bas à droite) ...

... de charmants petits coins fleuris ...

... et  cette pancarte métallique rouillée (et oubliée !) de la Cie Française du Phénix. J'ai cherché des renseignements sur le Net et voici ce que j'ai trouvé ... :

"Créée le 21 octobre 1920 par le groupe des compagnies françaises du Phénix, cette société est nationalisée en 1946. Elle constitue avec les Compagnies d'assurances générales, le Groupe Assurances générales de France en 1968. Enfin, elle fusionne en 1969 avec la Compagnie française du Phénix, société d'assurances contre l'incendie et en 1969 avec les Assurances générales incendie, accidents, réassurance, transports, pour former la société AGF incendie, accident réassurance, transports."

Pour vous, la balade est terminée mais pour nous - à cet instant précis du retour - la "sauce" était certaine et nous avons essuyé la pluie sans discontinuer durant 50 km ! Malgré les journaux que j'avais glissés dans mes pantalons et sur ma poitrine pour ne pas grelotter de froid, je tremblais tellement que la moto en bougeait ... lol ! Arrivés à la Malakyte, nous avons enlevé tous nos vêtement trempés vite fait et pris un bon bain pour nous réchauffer. Le lendemain, j'avais toujours froid ... mais je n'ai pas attrapé la crève car elle n'a pas voulu de moi ... hihihi !

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