BIOT (ALPES MARITIMES)
Nous y étions en avril 2011 mais je n'avais pas eu le temps d'en poster les photos ... C'est un bien joli village médiéval qui a toute une histoire et, en nous promenant dans les ruelles par cette belle journée ensoleillée, les "fantômes" du passé nous ont frôlé en souriant.
La Brague
La Brague est un fleuve côtier français du département des Alpes-Maritimes, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et se jetant dans la mer Méditerranée. La longueur de son cours d'eau est de 21 km. La Brague prend sa source à Châteauneuf et son embouchure se situe sur la commune d'Antibes (près de la Gare SNCF de Biot). Un sentier de neuf kilomètres suit la rivière entre Biot et Valbonne. Le parc départemental de la Brague couvre une partie de la vallée. Les communes traversées sont : Châteauneuf-Grasse, Opio, Valbonne, Biot et Antibes. WIKIPEDIA.
Le fil conducteur de cette liaison Biot-Valbonne, la Brague, fait remonter dans une ripisylve sauvage et préservée où aulnes, noisetiers et frênes égaient les nombreuses launes et les remarquables cascades calcifiées (tuf). ICI.
Vue du village
Biot a été bouleversé par une grande catastrophe en 1898 =
En plein cœur du village de Biot, le 12 juin 1898, 23 personnes périrent dans l'effondrement brutal d'une maison. A l'intérieur de cette habitation 49 personnes s'étaient réunies à l'occasion des agapes d'une première communion. Cet effondrement n'est pas lié à un événement sismique, par contre il est possible que le tremblement de terre du 23 février 1887 ajouté au vieillissement probable de l'édifice aient contribué à une fragilisation de la construction.http://www.azurseisme.com/FaussesRumeurs.html
Page du "Petit Niçois" (http://fr.geneawiki.com/index.php/06018_-_Biot)
Biot, signifie en provençal Bi-Otto. C'est lors de l'installation de deux familles de huit individus (Bi-otto veut dire deux fois huit en Italien) à l'époque où le comté de Nice était Italien, que l'on a baptisé les fondations du village ainsi.
Un joli plan coloré du village en mosaïque.
Cocorico !
La célèbre verrerie à bulles de Biot !
Sur une terre riche en argile, sable, manganèse et cinérite (pierre à four), la poterie biotoise a trouvé depuis longtemps les conditions favorables à son expansion. Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, les jarres de Biot jouirent d'une grande renommée et étaient largement exportées par les ports d'Antibes et de Marseille. De nos jours, quelques ateliers en produisent encore ainsi que des poteries, des grès d'ornement et des pièces d'orfèvrerie. Depuis les années 1960, grâce à la construction en 1956 de la verrerie de Biot par Eloi Monod, la réputation de Biot s'est accrue. Ses verreries et leur célèbre verre à bulles, fait de ce "village" une référence mondiale dans le milieu de l'artisanat d'art en général, et du verre soufflé en particulier.
Dans les années 60, l’État favorise l’artisanat en France. Apparaissent alors les premiers guides d’artisans dans lesquels Biot figure dès 1965. À cette époque, une nouvelle génération d’artisans voit le jour, désormais appelés « créateurs ». Ils véhiculent une image de révolte et sont en quelque sorte les précurseurs d’une évolution qui tient compte des besoins de l’homme. Ces créateurs, rassemblés sur le plan local, constituent une force régionale et adhèrent à l’association La Maison des métiers d’art français. C’est grâce à l’implantation de cette association, place aux Arcades, que Biot a pu être le théâtre de trois expositions nationales sur les thèmes de la céramique, de la tapisserie et de la photographie, qui ont fortement contribué au rayonnement des métiers d’art biotois. En 1990, la Maison des métiers d’art français laisse place à la SEMA (Société d’encouragement des métiers d’art) sur décision des pouvoirs publics. Cette nouvelle association met en avant une politique de mélange d’artisanat de tradition avec celui de création et d’innovation. Sur ces mêmes bases, la Mamab (Maison des Artistes et des Métiers d’Art Biotois) est créée quelques années plus tard. Elle s’emploie à pérenniser la vie des métiers d’art à Biot. Par ailleurs, la ville obtient le label «Ville et Métiers d’Art» pour le verre en 1997.
Hier, pour m'amuser, j'ai pris quelques clichés de deux pichets de Biot qui me viennent de ma belle-mère. Les voici :
Number one
Des bulles, des p'tites bulles, encore des p’tites bulles ....lalalalaireeee !
Non retouchées. J'ai juste posé l'objectif sur le verre ... sniarf !
Number two
Ici une bulle d'air juste sous le bouchon dans l'eau de la bouteille ...
Estampillée "Biot"
Je voudrais profiter de ces photos pour rendre hommage à Eloi Mono - céramiste - qui est à l'origine du développement de l'artisanat du verre souffré incrusté de petites bulles de Biot.
Mercredi, 14 Novembre 2007 07:31
BIOT VERRERIE - Eloi Monod, fondateur de La Verrerie de Biot et maire de la commune de 1965 à 1971 n’est plus. Cet ingénieur, major de l’école de céramique de la Manufacture Nationale de Sèvres, a pourtant, pour toujours, attaché son nom à celui de Biot, petit village entre Nice et Antibes. Recruté en 1941 par René Augé Laribé qui dirige la Poterie Provençale, il choisit en 1956, avec son épouse Luce, de créer la Verrerie de Biot et fait d’un défaut de fabrication du verre, les bulles, une spécialité reconnue et appréciée dans le monde entier. La technique du verre bullé (les bulles sont enfermées entre deux couches de verre) auquel s’ajoute l’utilisation des oxydes métalliques pour les couleurs, font rapidement la réputation internationale de la Verrerie de Biot et le village azuréen déjà connu pour ses potiers devient celui des verriers. Ils seront nombreux à faire, comme Jean-Claude Novaro, leurs premières armes dans l’entreprise qu’Éloi Monod dirigera pendant 17 ans avant qu’elle ne soit reprise en 1973 par Jean Lechaczynski et sa famille. Aujourd’hui Biot, dont Eloi Monod fut le premier magistrat en succédant au docteur Carpentier, est devenue grâce à lui la cité des verriers d’art.Les obsèques seront célébrées le vendredi 16 novembre à 10h30 au crématorium de Cannes.NiceRendezVous présente ses sincères condoléances à Luce son épouse, à ses enfants et petits-enfants.
http://www.nicerendezvous.com/car/200711144768/actu-n-3310.html
Continuons notre balade =
Joli clocher d'une petite église dans le centre de Biot dont je n'ai pas trouvé le nom ... grrr !
Perdons-nous dans les ruelles du VIEUX VILLAGE ....
Place aux Arcades, lieu mythique tant par l'implantation de l'association "La Maison des Métiers" en 1965 qui lança l'art biotois que par son passé historique du temps des templiers et des Chevaliers de Malte dont c'était le fief.
Calade
Sur une grande partie de la place des Arcades, c’est la technique particulière de la calade qui a été mise en œuvre. Le mot « calade », qui désigne aussi une ruelle très en pente, est d’origine provençale et signifie caillou. Il sert à nommer cette mosaïque primitive formée de galets plats posés sur la tranche, un procédé qui serait originaire d’Italie.
Prélevés sur la plage toute proche, les galets étaient soigneusement choisis par ordre de taille et en fonction de l’effet de couleur recherché, du gris au rouge, en passant par toutes les nuances intermédiaires. http://www.biot-tourisme.com/decouvrez/patrimoine-historique
Place aux Arcades Elle était autrefois située au centre du premier Castrum de Biot. Elle est bordée de deux galeries à arcades de formes originales (plein cintre et ogive), style que l'on retrouve dans de nombreux villages ligures et provençaux. La façade nord comporte six arcs. Certaines arcades datent sans doute des XIIIe et XIVe siècles, remaniées plusieurs fois depuis leur création. Le sol de la galerie est en galets et son plafond laisse apparaître les poutres du premier étage. La façade sud comporte neuf arcs plus deux aux extrémités, certains datant du premier castrum. Les plus belles portes datent du XVIe siècle. La place fut le siège des Templiers. http://www.nicematin.com/article/societe/biot-place-aux-arcades-quand-lame-du-village-se-cherche.
Nous voilà devant le clocher de l'église Sainte Marie-Madeleine, classée monument historique le 5 décembre 1984.
L’église de Biot a été reconstruite à partir du XVe siècle, en même temps que le village, sur les ruines d’une ancienne église romane du XIIe siècle remaniée par les Templiers, elle-même probablement bâtie sur un temple romain. La construction ne fut achevée qu’en 1535. Les grandes particularités de cette église sont ses deux clochers, ses deux entrées et l’escalier descendant vers la nef depuis l’entrée principale. Son architecture particulière est révélatrice des différentes époques de construction. C’est un édifice remarquable qui possède de nombreux détails sculptés ou peints. Elle contient d’exceptionnelles œuvres d’art sacré dont des retables, comme celui de la Vierge au Rosaire (XVIe siècle), attribué à Louis Brea.
L'acoustique exceptionnelle de l'édifice permet de sublimer les concerts tels que ceux présentés lors du Festival des Heures Musicales, une institution à Biot depuis près de 30 ans, et d'attirer des musiciens de renommée internationale. Mairie de Biot.
Au début du XIIIe siècle, elle était vouée à Sainte Marie, puis à Sainte Marie Madeleine avant 1344. Elle a été partiellement détruite en 1387, puis reconstruite à partir de 1470, sur le plan rectangulaire du monument primitif, avec une nef centrale terminée par une abside, et deux bas-côtés, terminés par deux absidioles rondes. Les murailles et les piliers primitifs furent réutilisés. Les travaux ne furent achevés qu'au début du XVIe siècle. La porte latérale date de 1506 , celle qui s'ouvre dans la tour façade du clocher date de 1536. La cloche de l'horloge date de 1565 , celles du clocher de 1660 et 1856. Dans le tympan de la porte d'entrée nous apercevons une statue de "Sainte-Madeleine" en terre cuite qui date du XIIe siècle.Wikipédia;
La croix de Malte et la fleur de lys
Sur le parvis de l’église, le pavage est fait de galets polychromes dessinant deux croix de Malte, la date de 1685 et une belle rosace avec une fleur de lys. La croix de Malte, figurant dans les armes de Biot, est liée à l’ordre hospitalier de Saint Jean de Jérusalem dont elle était l’emblème. Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenus en 1530 Chevaliers de Malte, sont co-seigneurs de Biot et partagent leurs droits avec l'évêque de Grasse jusqu'à la révolution
http://www.biot-tourisme.com/decouvrez/patrimoine-historique/monuments-sites/leglise-sainte-marie-madeleine
La porte principale est surmontée d’une statue de Sainte Marie-Madeleine en terre cuite (1638).
L'église est en cours de restauration ...
Magnifique retable « La Vierge au rosaire », du début du XVIème siècle, attribué à Louis BREA (1450-1523), chef de file de l’école dite des « Primitifs Niçois ».
Sortons de l'église pour regarder les maisons autour de la place ...
En prenant la rue de la Poissonnerie ...
Jarres en terre cuite de Biot je suppose ?!
Encore quelques vitrines et créations ...
... une délicieuse friandise ...
... et notre petit tour est terminé.