RIONS (GIRONDE) =" LA FILLEULE DE BORDEAUX"

UN VILLAGE AUTHENTIQUE AU PASSE GLORIEUX

L'histoire de la ville de Rions, en tant que « Filleule » de Bordeaux… En l'année 1379, la Ville de Bordeaux, obéissant à une pensée politique qui n'a jamais été clairement précisée, entreprit d'organiser une sorte de confédération des principales cités de la région bordelaise. Son appel fut entendu par huit d'entre elles. Blaye, Bourg, Libourne, Saint Emilion, Castillon, Cadillac, Saint Macaire et Rions conclurent avec la capitale de la Guienne *une alliance défensive et offensive, dont les conditions furent sans doute les mêmes pour toutes et dont le texte nous a été conservé pour la ville de Bourg. .... Depuis lors, dit de Lurbe, ces huit villes «sont appelées filleules de la dicte ville de Bourdeaux ». 

(*GUIENNE ou GUYENNE = son nom provient d'une évolution populaire du mot Aquitaine qui est passé par le stade « Aguiaina » (en gascon) aux XII^e et XIII^e siècles, le « a » initial disparaissant peu à peu : Aquitania → *Aguidaina → l'Aguienne → la Guienne. La graphie « Guyenne » n'apparaît qu'après le rattachement au royaume de France. Guyenne est la forme du nom « Aquitaine » qui fut de loin la plus usitée par les populations locales du XIII^e siècle au XVIII^e siècle. .... Aujourd'hui, le terme de Guyenne n'a plus de réalité ni administrative, ni politique).

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La Cité AQUITA Capitale de l'Aquitanie devient au cours des siècles RÉONTIUM, RYUNTIUM, RIUNCIUM et    la Cité Médiévale, à une trentaine de kilomètres de Bordeaux sur la rive droite de "La Garonne", lovée au coeur du vignoble des 1ères Côtes de Bordeaux.

Rions a des origines lointaines, des tessons de céramique du 1er Âge du Fer, trouvés sur le lieu d'implantation de l'Église attestent une occupation protohistorique du site. Malgré les destructions subies lors des conflits au cours des siècles, Rions a conservé de nombreux monuments de son enceinte fortifiée et de véritables trésors d'architecture que sont ses maisons anciennes.

Le coeur de cette vieille Cité est parcouru par des ruelles qui ont conservé leur physionomie d'autrefois avec leur tracé sinueux et leurs caniveaux anciens. Cette conservation exceptionnelle du patrimoine nous invite à nous promener dans le passé en empruntant ces ruelles dont les noms résument l'histoire de cette Cité : rue Romaine, rue Sarrazine, rue des Normands, etc... 

Je vous entraîne dans mes pas à plusieurs heures du jour afin de partager avec vous mes émotions visuelles dans la visite de ce beau village =

En fermant les yeux, j'avais l'impression d'entendre le cliquetis des épées et des cris de batailles, le martellement des sabots des chevaux... et de voir des femmes du moyen-âge, en jupes longues et chemises, s'affairer ...

J'ai adoré marcher dans cette ruelle caillouteuse qui, malgré les siècles, est restée telle qu'autrefois ...

On aurait dit que le temps c'était arrêté !

A combien de larmes et de drames ces pierres moussues ont-elles assistées ?? D'ailleurs, un film a été tourné cet été dans ces ruelles =

La petite cité médiévale de Rions, avec ses rues anciennes, ses places, vient de servir de décor au tournage d'un long-métrage. Dirigés par Claude Miller, réalisateur, Audrey Tautou, Gilles Lellouche et près de 80 figurants étaient là pour tourner des scènes du film de « Thérèse D'Esqueyroux. », adaptation du roman, l'une des œuvres les plus célèbres de François Mauriac. Durant trois jours - du 17 au 19 août - les rues de Rions, son église, ont été transformées pour les besoins du film et des lieux bien connus des Rionnais ont changé radicalement de visuel. « Heureusement, nous avons là des gens charmants et très compréhensifs », nous confiait Claude Miller qui reconnaissait avoir troublé « la quiétude de ce joli petit village ». Ce qui n'est pas pour déplaire à la municipalité qui voit là « une aubaine pour que le nom de Rions soit connu de tous les amoureux du septième art », dit un élu.

Malheureusement pour nous, des consignes très strictes nous ont privés d'approches et d'interviews des artistes. L'atmosphère que nous avons ressentie sur ce tournage semblait être assez lourde. Rien à voir avec le tournage de « La Visite », téléfilm réalisé en partie à Rions, en mai 2004, par Pierre Sisser, et où les comédiens Michel Aumont, Pierre Mondy, Roger Carel, etc., se prêtèrent avec bonne humeur et beaucoup d'humour au jeu des questions/réponses, posant avec figurants et habitants du village.

Notons également que Rions a connu quelques prises de vues lors d'épisodes de « RIS ».

Gilbert Habatjou Mardi 23 août 2011 à 06h00

QUAND LES MURS "MURMURENT" ....

Maison des marchands. XVIIème siècle

Les remparts

Dès la fin du XIème siècle, la seigneurie de Rions augmente ses fortifications avant la domination anglaise ....

Néanmoins, Henri III d'Angleterre s'empare de la ville et ordonne que l'on conserve le château. Novembre 1294, L'embouchure de la Gironde est sous le contrôle de la flotte d'Edouard Ier d'Angleterre.
Celle-ci s'empare de Podensac et Rions. Ceci entraîne un arrêt total des relations fluviales de Bordeaux avec le haut pays.

Mars 1295, Charles de Valois, frère de Philippe le Bel, libère Podensac et le 8 Avril, Rions est rasée et ses remparts démantelés.1330, Edouard III d'Angleterre donne la permission à Guillaume Seguin, alors Seigneur de Rions, d'entourer la ville de murs, elle devient ainsi une des plus fortes villes de Guyenne.

17 Juin 1453, après une série de dominations successives Anglaise puis Française, Rions reprend ses couleurs après une vigoureuse résistance. (fin de la guerre de cent ans). http://www.rions.fr/index-historique-village-rions.htm

Tour du Guet

Porte de Rions, par Monsau (1843)

J'ai eu le bonheur, en faisant des recherches, de trouver ICI cette gravure magnifique de Léo Drouyn :

Rions, tour du Guet et Porte du Lhyan, 1860

Tour du guet et porte du Lhyan à Rions (Gironde)
Titre en bas sous le trait : Rions. Tour du Guet et porte de l'Hian .
Signé et daté dans la gravure : Léo Drouyn mars 1860.
En haut, au-dessus du trait, au centre : La Guienne anglaise ; à droite : Planche n°10.
En bas à gauche, sous le trait : Gilquin et Dupain, imp. rue de la Calandre 19. Paris.
Illustration pour La Guienne militaire de Léo Drouyn,
Bordeaux, Paris, Didron, 2 tomes, 582 pages, 153 planches, 1865, planche n°10.
Eau-forte n°696

La porte Normande (13ème siècle) donnant vers la place de l'église.

Une des trois entrées principales du bourg. A cet emplacement, d'énormes tours semblables à celle du Lhyan, protégeaient la ville et le château.

Place de l'Eglise

Un grand coup de foudre pour ces vieux poteaux en ciment !

Mairie = place Jules de Gères

La mairie vue au travers de la porte Normande

L'héraldique de Rions = Taillé, au premier d'or aux deux vaches de gueules passant l'une sur l'autre, au second d'or aux trois pals de gueules.

Le monument aux morts

Sur la place J. de Gères (Anciennement place du poteau d’où s’élevaient les fourches patibulaires (gibet à plusieurs piliers), un très beau lavoir.

C’est au mois de Mai 1949 que Henri Daney maire de Rions, avec l’assentiment de son Conseil, proposa cet emplacement pour un nouveau lavoir, plus confortable et plus proche du bourg. Encore utilisé de nos jours par quelques rionnaises.

En descendant la rue qui longe le lavoir, nous avons pu admirer la Citadelle et la grotte de Charles VII =

La grotte Charles VII et la citadelle

Située à l'angle Nord-Ouest dressée sur un piton rocheux, édifiée sur 3 étages, elle est le dernier vestige d'un ensemble défensif très important. Au sommet de cette tour on jouit d'un panorama exceptionnel sur la Garonne, des paysages alentours et d'une très belle vue sur les toits de RIONS (!!!!!!!!!)

C’est au XIVème siècle que Guillaume SEGUIN fit voûter en ogive cette grotte parce qu’elle contenait une source, transformée en une élégante fontaine elle prit le nom de «Grotte aux Dames».
A la fin de la guerre de 100 ans, en 1453, Charles VII aurait assisté au siège de Rions. Après la victoire de son armée le roi se serait reposé dans cette grotte, d’où son nom actuel.
Par la suite, elle devint un lavoir.

Rions, citadelle, 1860

Citadelle de Rions (Gironde)
Titre : la citadelle à Rions.
Planche signée et datée : Léo Drouyn janvier 1860.
En haut, au-dessus du trait, au centre : La Guienne anglaise ; à droite : Planche 8.
En bas sous le trait : Gilquin et Dupain imp. rue des fossés St Jacques 3 Paris.
Illustration pour La Guienne militaire de Léo Drouyn,
Bordeaux, Paris, Didron, 2 tomes, 582 pages, 153 planches, 1865, planche n°8.
Eau-forte n°694

 Trouvé également ICI

Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête mais je n'ai pas eu l'idée de faire le tour de la Citadelle !!! Certainement parce qu'il était plus amusant de jouer avec notre petite fille ... lol ! Aujourd'hui je m'en veux car cela valait le coup mais tant pis ... J'aurai peut être l'occasion d'y revenir ! IL ME SUFFISAIT DE PRENDRE CE JOLI CHEMIN "CREUX" =

Mais continuons notre promenade un peu plus haut :

Porte du Lhyan

Une ancienne grange ?

Sur la place Cazaux-Cazalet, l'ancienne poste abrite à présent un restaurant.

De cette grande place bordée d'arbres, une vue magnifique.

Comments

[Claudie]

ah, en Aquitaine,j'avais un doute en lisant ton message !

j'espère qu'ils ne sont pas encore chez toi.

En P-O(66), il y a eu des signalements déjà, des nids détruits mais assez peu je crois. Les gens sont avertis, les randonneurs appelés à signaler.

Sales bêtes !

[zibulinette]

Quelle belle découverte de créations, superbe, nous n'avons pas sur Bordeaux ce genre d'exposition.
Mon regard aimerai s'attarder sur chaque objet!
Pleins de bisous de zibulinette pour toi fidèle Jo

[PaT de Verre]

Quel beau village. Merci de nous l'avoir fait découvrir avec ta verve habituelle.

[Jimidi]

Certains nous auraient donné du Rions un peu, toi c'est heureusement du Rions beaucoup : quelle jolie petite ville !

[Joelaindien]

très bon week end!