LA LAGUNE DE OUALIDIA = SOUVENIRS SOUVENIRS !
Ce jour là, 12 juin 2006, nous quittions Marrakech pour rejoindre Casablanca en passant par la côte.
Côte si belle avec ses dunes de sable et ses vagues d'écumes blanches.
Après des instants divins dans la jolie ville d'Essaouira, ses plages immenses, son port et un repas pantagruélique d'énormes sardines ...
... nous reprenions la route pour Oualidia où gamine j'allais camper les week-end à rallonge avec ma mère et mon beau-père et toute sa famille. Nous "plantions la guitoune" à l'abri des dunes pour être protégés du vent et face à l'océan Atlantique. Des souvenirs gravés à jamais dans ma mémoire.
Exactement là ...
... comme vous pouvez le voir sur cette photo "sépia" (!) de 1975 !
Nous passions des moments chaleureux et très sympas avec mes oncles, tantes, cousins par alliance. Flèche verte = ma mère. Flèche rouge = la mère Jo a 12 ans avec mon "oncle".
Bien plus tard, alors que j'étais mère de notre premier enfant, nous avions plaisir à y aller pour les week-end de trois jours :
Notre pitchoune avait 2 ans et demi. Une petite merveille. Pour ma part, j'étais vraiment trop maigre (47 kg !) et pourtant j'aimerais bien être comme sur ces photos aujourd'hui ... lol !
Maintenant que "vous savez tout", vous comprendrez mieux l'émotion que je décris ci-dessous ...
Mon impatience allait crescendo au fur et à mesure que les kilomètres défilaient, me rapprochant de ce lieu si cher à mon coeur.
Je voyais enfin les champs familiers en bord de mer : tomates, maïs, carottes, pommes de terre, petits pois, melons, ... au goût si particulier car poussant sur une terre sablonneuse et salée !
Après quelques virages, je la voyais enfin cette belle lagune de mon enfance ! A part les constructions qui obstruaient la vue, elle n'avait pas changé et j'étais très émue.
La passe principale
J'étais suffoquée ... PLUS DE DUNE mais urbanisation maxi - Quel dommage !
Un brouillard léger (que j'ai toujours connu à cette heure tardive) flouttait les détails.
Je voulais revoir "l'Hippocampe" ... où, quand j'étais adolescente, nous dégustions tous les dimanches avec mes parents, d'immenses plats de crustacés, araignées de mer ou parfois homards, langoustes et surtout d'huîtres de la lagune pour pas bien cher à l'époque ! Après cet amuse-bouche ..., nous nous régalions de daurades ou de sars, turbots ou bars et bien d'autres poissons pêchés bien souvent au risque de la vie des pêcheurs qui bravaient la passe dangereuse !
Nous sommes donc entrés et, à ma grande surprise, le lieu était totalement transformé à son avantage : des fleurs partout ! Les nouveaux propriétaires, amateurs de jardin, en avaient fait un paradis.
Je parcourais les allées joliment dallées complètement charmée par cette corne d'abondance florale !
Les bungalows avaient une ouverture magnifique sur le jardin fleuri.
Détails à gauche ...
... et à droite de l'escalier
Je regrette aujourd'hui de ne pas avoir eu mon APN 2011 car celui de l'époque (06 2006) n'était pas au top ... lol !
J'arrivais enfin à la porte du restaurant par l'allée tournant le dos aux bungalows .
De plus en plus proche de mon rêve !
Tout était presque comme je l'avais laissé il y a ... 35 ans ! Le bateau à voile était toujours là ...
Passant la porte largement ouverte sur "ma" lagune avec ses deux passes, JE POUVAIS L'ADMIRER ENFIN ! Il était malheureusement très tard (plus de 20 h) et le soleil se couchait mais cela lui donnait un charme mystérieux.
L'émotion passée, je piquais une tête dans la piscine inchangée (je lui ai toujours connu ce "mur" vitré).
Juillet 1977
Curieusement ce cliché a été pris 15 mn après celui ci-dessus (20h30) et je ne m'explique pas cette luminosité ????!!!!
Puis, Homme et moi, allions nous promener sur la plage pour admirer le couchant.
Je ne pus résister et trempais mes jambes dans l'eau de la lagune. Elle était froide comme à l'accoutumée et sous mes pieds le sable était "vaseux" comme dans mes souvenirs. Je regardais le soleil rouge rejoindre l'horizon avec un sentiment d'apaisement et de joie intense. J'avais 12 ans ... j'avais 29 ans !
Même l'astre de feu semblait me souhaiter la bienvenue par son magnifique déclin rougeoyant !!!
Un regard en arrière pour immortaliser l'Hippocampe ...
... Un coup d'oeil sur l'urbanisation galopante ...
Il était bien tard (20h50) et si nous voulions dîner, il était temps de rentrer !
LE LENDEMAIN MATIN
Dès 6 heures du matin j'étais debout et m'habillais à la hâte pour quelques clichés matinaux ! Une brume matinale et un ciel nuageux (assez courant sur la côte Atlantique à cette heure) contrariaient mes plans de photographe mais je humais l'air marin avec bonheur et m'imprégnais de cette vie matinale sur la plage. Il y avait "foule". Les gens du village étaient presque tous là à se baigner. Femmes et enfants d'un côté et hommes de l'autre comme le veut le Coran. J'étais bien et me retrouvais dans "mon pays", le vrai !
J'allais ensuite me promener et poussait jusqu'au palais de Sidna que le roi Mohammed V avait fait construire pour pouvoir se baigner et oublier l'oppressante cour de son palais de Rabat. Quand j'étais môme, j'avais peur de passer devant car il était gardé par des Mokhaznis (garde en arabe dialectal) qui m'intimidaient car ils me faisaient circuler de la main ! J'étais peinée de le voir ainsi abandonné car dans mon souvenir il était beau et impressionnant ...
Je ne continuais pas plus loin, ne souhaitant pas me tordre une cheville en glissant sur les algues moussues ...
... d'autant plus que mon Homme s'était réveillé et me faisait signe de le rejoindre !
A présent, le ciel était parfaitement bleu et nous allions en profiter pour petit-déjeuner sur la terrasse !
Une bien jolie vue d'où nous étions ...
Un dizaine de moineaux piaillaient autour de nous ...
... réclamant quelques miettes ! L'un d'entre eux, plus effronté, s'est posé dans mon assiette pour picorer directement dans ma tranche de cake ...
... puis ils furent deux, puis trois ... puis quatre à se disputer le morceau de choix que je leur avais abandonné !
Il était temps de partir et ce n'est pas sans un pincement au coeur que je repassais la porte qui menait à la sortie ...
... non sans cliquer encore sur quelques jolies fleurs ...
Un arrêt au "coin des pêcheurs" ...
... et nous reprenions la route pour Casablanca non sans avoir pris au zoom quelques photos des camels de sel de Oualidia ...
... des salines entourées de champs ...
... et des flamants roses.
FIN