A CHATOU (78) : PRENONS LE CHEMIN DES IMPRESSIONNISTES !
Une émission télé parue sur le sujet le mois dernier m'a rafraîchie la mémoire et j'ai cherché dans mes albums les photos de ma balade sur le CHEMIN DES IMPRESSIONNISTES A CHATOU EN 2001. Je suis catovienne de naissance et mon coeur y est encore attaché aujourd'hui. De plus, fan des Impressionnistes, je ne perds jamais une occasion d'admirer leurs oeuvres, etc ...
Cette année là, lors d'un séjour à Paris, j'avais organisé cette visite charmante ... Je n'avais pas encore d'APN mais un super argentique Olympus OM-2.
J'avais pris le RER et revoyait avec nostalgie les deux bras de la Seine que j'admirais déjà étant enfant lorsque j'allais en train dans la capitale avec ma grand mère ... Il faisait bleu malgré quelques nuages ...
(photo prise à l'automne avec un APN)
LA GARE DE CHATOU-CROISSY
Sur les murs des panneaux expliquent Chatou
J'avais toute cette documentation fort intéressante dans mon album ! Quel plaisir de la partager avec vous +++ Ainsi vous aurez peut être envie de faire comme moi, l'APN autour du cou !
Hasard extraordinaire : ma balade étant prévue depuis plus d'un mois, j'ai eu la surprise - en arrivant à Paris - de trouver un article sur les "Promenades sur les rives de l'impressionnisme" dans "PARIS Capital" !
MAIS CHEMINONS A LA RENCONTRE DES VUES PEINTES PAR LES IMPRESSIONNISTES =
Je longeais la Seine d'un pas tranquille, ouvrant grands mes yeux ...
(Comme vous le voyez, j'ai scanné directement les pages de mon album pour ne pas abimer les photos !)
... et arrivais enfin à la Maison Fournaise où je comptais bien déjeuner !
Il faut savoir que c'est là que Mr. Auguste RENOIR a peint son célèbre tableau = le "Dejeuner des Canotiers" !
... sur ce balcon ... OUI, le même !
J'y montais, empreinte d'une émotion certaine ...
Pierre Auguste Renoir découvre Chatou et ses berges lors d’une promenade avec le Prince Bibesco, un familier du restaurant Fournaise en 1868. Avec Claude Monet, il plante son chevalet au café flottant de la Grenouillère à 2 Km de Chatou.Les deux peintres ont moins de trente ans. Ils entreprennent une série de tableaux. L’eau, la lumière, et le canotage sont les thèmes qui marquent la maturité du mouvement impressionniste. Chatou et ses environs entrent à tout jamais dans l’histoire de la peinture et l’histoire du canotage. Pendant près de 15 ans, de 1868 à 1884, Renoir réside régulièrement à Chatou pour peindre.
" Le Déjeuner des Canotiers"Sur la terrasse du Restaurant Fournaise, des Parisiens déjeunent sur le bord de la Seine. On aperçoit les bateaux voguant sur la rivière et le pont de Chemin de fer reliant Chatou à la gare de Paris Saint-Lazare.La scène est baignée par une chaude lumière dorée. Les quatorze personnages sont organisés en quatre groupes, conversant les uns avec les autres. Renoir souhaite peindre un sujet de la vie moderne et le présenter au Salon Officiel des Arts. Mais le célèbre marchand Durand-Ruel l’acquère et le présente à la 7° exposition du groupe des impressionnistes contre l’avis du peintre.Renoir révèle à travers ce chef d’œuvre tout son talent. C’est une composition magistrale qui lie l’art du portrait collectif, de la nature morte et du paysage. L’identification des personnages reste incertaine.
http://www.musee-fournaise.com/fournaise/fr/mf010201.asp#
Je laissais mon cerveau vagabonder et, fermant les yeux, imaginais les personnages dans un repas animé !
Monsieur Fournaise père peint par A. RENOIR
Augustine Fournaise, sa fille, peinte également par A. Renoir sur ce même balcon.
Je choisissais cette table tout près de l'arbre centenaire ...
... et quelques bonnes choses à manger sur le menu ...
Après un moment divin, il était temps que je reprenne ma marche car j'avais hâte de découvrir enfin ce CHEMIN DES IMPRESSIONNISTES !
La Gare d'Eau
Ce bâtiment tout en bois à la façon d'un chalet est la reconstitution d'une « gare d'eau » de l'île. Comme à l'époque (vers 1880) où les charpentiers de marine travaillaient au rez-de-chaussée de leur domicile et leurs femmes faisaient la cuisine à l'étage, elle abrite aujourd'hui sur les bords de Seine un restaurant et, en rez-de-chaussée, un garage à bateaux et un atelier dans lesquels l'association Sequana s'active. On y découvre une trentaine de bateaux (yoles, périssoires, skiffs...), restaurés ou en attente de l'être. Certaines pièces sont centenaires, classées (comme cette longiligne yole de 1880) ou uniques (le Nymphée, premier dériveur construit en série sur la Seine et reconstruit d'après un relevé d'épave. Tel aussi la réplique du voilier de Gustave Caillebotte. Dans l'atelier, vous entrez dans le secret de l'association Sequana et du savoir-faire de ses bénévoles. C'est dans cet espace de cent soixante-dix mètres carrés que travaillent à leurs heures perdues ces passionnés de la navigation et de bateaux anciens. Après plus de deux ans de travail, la reconstruction à l'identique de Suzanne, une chaloupe à vapeur datant de 1882, est enfin exposée.
http://www.balado.fr/idee-balade/ile-de-france/yvelines/gare-d-eau-de-l-ile-de-chatou/idb/130
La Maison Levanneur (Centre National d’Art Contemporain). Lire son histoire ICI.
En pointillés, mon circuit pédestre
Je marchais longtemps sur les petits chemins creux doucement ombragés qui longent la Seine ...
... et arrivais enfin au "camembert" de La Grenouillère (la péniche qui portait ce nom et abritait les fêtes de l'époque, n'y est malheureusement plus !). Je posais ... rêveuse dans ce cadre paisible !
Ce tour d'arbre célèbre qui n'est plus un îlot (snif !) a été peint par A. Renoir, C. Monet et certainement bien d'autres ...
Aucun de ces quatre tableaux n'est visible en France (GRRRRRRRRRRRRR !).
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La « Grenouillère » qu’il ne faut pas confondre aves le restaurant la Fournaise à la fois guinguette et établissement de bains, se trouvait sur la rive de l’île de Croissy, sur la Seine non loin de Bougival; c’était un endroit à la mode, ce qui nous vaut une description précise d’un chroniqueur de l’Evenement illustré, Raoul de Presles qui écrivait en 1868: =
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La Grenouillère est le Trouville des bords de Seine, le rendez-vous de cette bruyante et coquette émigration parisienne, qui vient, l’été durant, planter sa tante à Croissy, à Chatou, à Bougival… Sur une vieille péniche bien goudronnée, solidement amarée, on a construit un baraquement en bois peint de couleur verte et blanche; sur le devant de la péniche se trouve un balcon de bois (…). Dans une vaste salle on offre des rafraîchissements de toutes sortes; à gauche, est l’atelier de constructeur de bateaux; à droite, se trouvent des cabines de baigneurs. On arrive à la maison flottante au moyen d’une série de ponts fort pittoresques mais tout à fait primitifs; l’un part de l’île et s’appuie sur un petit îlot qui n’a guère plus d’une dizaine de mètres de superficie et au milieu duquel se dresse un arbre, un arbre unique qui semble, à dire vrai, fort étonné de se trouver là. C’est sur cet ilôt que se pressent en grande partie les curieux et les curieuses désireux de contempler l’espèce humaine réduite à sa plus simple impression (…). De l’îlot, un autre pont conduit à l’établissement. A gauche de l’îlot, se trouve un petit bain, entouré d’une corde, où tout le monde peut trouver pied sur un lit de sable fin… Les bords de l’île sont garnis de canots amarrés et canotiers et canotières dorment étendus sur l’herbe à l’ombre des grands arbres… Toute cette foule, élégante, choisie, artistique et aristocratique, se compose d’habitants, ou de propriétaires du pays ». Et en tête des habitués, le journaliste énumère les artistes Gérôme, Willems, Lambinet, Vibert, Frémiet (…). Cette évocation, qui rend plausible l’allusion de Jean Renoir selon laquelle le peintre fut amené pour la première fois à la Grenouillère par le prince Bibesco, diffère beaucoup de celle que nous a laissé Guy de Maupassant quelques années plus tard dans La femme de Paul (1881) (et dans Yvette, 1885) où est dépeinte la « cohue furieuse et hurlante », (« mélange de calicots de cabotins, d’infimes journalistes, de gentilhommes en curatelle, de boursicotiers véreux, de noceurs tarés, de vieux viveurs pourris » qui hantent ce lieu « qui sue la bêtise, pue la canaillerie et la galanterie de bazar ».
La vérité est probablement à mi-chemin. Joël Isaacson a souligné que justement en 1869, chroniqueurs et dessinateurs de journaux illustrés décrivent à plusieurs reprises La Grenouillère …....
http://aidart.fr/galerie-maitres/impressionnisme/la-grenouillere-pierre-auguste-renoir-1869-475.html
Cours de peinture
J'avoue que j'ai été assez déçue lors de la suite de la balade ... Entre voitures et poubelles, difficile de retrouver une ressemblance quelconque avec le tableau !
Sur le pont de Bougival
RAMEURS A CHATOU - 1879 - A. RENOIR
Je retournais à Chatou par l'autre rive mais la vue était bien moins intéressante.
Maxime Laubeuf, né le 23 novembre 1864 à Poissy (Yvelines) et mort le 23 décembre 1939 à Cannes, inhumé au Cimetière du Grand Jas (Cannes) (Alpes-Maritimes), est un ingénieur français. Ce pionnier de la construction navale est considéré comme un des pères des premiers sous-marins modernes — le Narval et l'Aigrette —, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Polytechnicien de la promotion de 1883, il intègre ensuite le corps des ingénieurs du Génie maritime. Sous-ingénieur en 1887, ingénieur en 1891, il travaille à Brest à la mise au point de submersibles et conçoit les premiers sous-marins modernes en 1904.
Deux ans plus tard, il quitte la marine pour poursuivre la construction de sous-marins dans l'industrie privée. Ses innovations sont adoptées par toutes les marines du monde. Il est membre de l'Académie de marine et est élu membre de l'Académie des sciences en 1920. WIKIPEDIA
J'étais crevée mais ravie et je pense que j'aurai l'occasion de refaire cette promenade un jour avec mon Homme. Nous visiterons la Gare d'Eau, la Maison Levanneur ainsi que le Musée de la Grenouillère à Croissy.