ASPREMONT, VILLAGE PERCHÉ (06)
1250 ème MESSAGE ...
Aspremont, juché à 554 mètres sur un piton et sur les contreforts du Mont-Chauve et du Mont-Cima, , est situé à 13 km de Nice. Village rond, c'est l’un des plus beaux fleurons de l’ancien Comté de Nice. Il fait partie du circuit touristique des « Villages perchés ». Le village bénéficie d’une situation exceptionnelle et d’un splendide panorama : la vue s’étend sur les flancs montagneux de la rive droite du Var semée de villages moyenâgeux et haut-perchés. On peut voir, de l’embouchure du fleuve jusqu’à l’entrée des gorges de la Vésubie et de la vallée de l’Estéron, 17 villages, sans oublier la mer avec les îles Sainte-Marguerite et Saint-Honorat, et même, par temps clair, la Corse. … Le centre ancien a été entièrement réhabilité. Les rues et les ruelles ont été pavées. Son patrimoine religieux y est riche et remarquable : la Chapelle des Pénitents Blancs fut édifiée au XVIIIe siècle et est magnifiquement restaurée. Elle est devenue un lieu d'expositions artistiques.
Les Ligures ont été les premiers à habiter ce village, situé tout d’abord sur les contreforts du Mont-Cima. Aux environs de 1010, un château y fut construit, sur les ordres de Raymond Rostaing, premier seigneur connu d’Aspremont. Des vestiges témoignent encore de ce lointain passé. En 1438, le seigneur Ludovic Marquesan fit édifier un château fortifié sur l’emplacement du village actuel, autour duquel les Aspremontois construisirent leurs nouvelles demeures. Sous Napoléon 1er, le Comte Gaétan Lascaris s'étant enfui d'Italie, le château fut occupé puis abandonné et enfin pillé et détruit. En 1860, les habitants d’Aspremont votèrent à l’unanimité leur rattachement à la France et le comte Charles Garidelli de Quincenet fut le premier maire de la commune. Enfin, en 1874, les deux hameaux de Castagniers et de Colomars, votèrent leur séparation d'Aspremont.
http://www.cg06.fr/fr/decouvrir-les-am/decouverte-du-patrimoine
http://www.aspremont.fr/index.php?id=8055
Notre hôtel 2* - Place Saint-Claude
Aspremont enneigé, janvier 2005 (MAGNIFIQUE !)
A l'accueil, une drôle d'hôtesse :) !
Notre chambre : petite, sobre mais très fonctionnelle ET AVEC UNE VUE MAGIQUE =
En haut : à l'horizon ... la mer. En bas : la neige sur les Alpes Maritimes
Bien plus près ..., Bobby le jeune chien de notre hôtesse avec son doudou !
Nous avons eu la surprise d'y trouver une piscine bien fraîche (il faisait 33° à notre arrivée !) puis nous nous sommes allongés sur des relax à l'ombre d'un tilleul
De la terrasse où j'ai pris un thé en attendant l'heure du dîner, encore UNE VUE "PLONGEANTE" =
... sur un beau village illuminé par le couchant ...
... et sur le lit du fleuve Var presque à sec !
Des roses éclatantes animaient la façade ...
...et ce cache-pot en azulejos m'a rappelé de beaux souvenirs du Portugal. J'ETAIS BIEN !
A l'heure du dîner, je découvrais la salle de restaurant où la lumière donnait presque vie aux objets nombreux chinés par la propriétaire.
J'étais heureuse. Nous avions passé une journée merveilleuse à Nice, ce bain dans la piscine m'avait revigorée et je n'avais pas de dîner à préparer mais seulement à me laisser servir .....
LE LENDEMAIN MATIN, j'ai bu mon premier thé dès 7 heures dans ce petit jardin bordé de lavandes pas encore odorantes mais avec pour voisines de magnifiques roses ...
... et des géraniums éclatants.
Les montagnes se sont révélées à mesure que les brumes matinales se dispersaient pour mon plus grand bonheur ...
Un lutin jouait pour moi du saxo ... l'instant était magique !
GRIMPONS AU VILLAGE D'ASPREMONT
Nous avons empreinté les marches qui démarrent place Saint-Claude
Arrivée à mi-chemin, la vue est déjà époustouflante
Ce fameux Var qui a fait tant couler d'encre est à nos pieds. Il paraît d'autant plus large qu'il est presque à sec ...
De l'autre côté, si la brume de chaleur ne gâchait pas l'horizon, on pourrait voir la mer et bien plus loin encore (îles de Lerins, Corse) ...
Eglise Saint-Jacques le Majeur
Vraiment un charmant village fleuri et très propre (pas une feuille ni un mégot sur le sol). Bravo !
La chapelle des Pénitents blancs : édifiée au XVIIIe siècle et magnifiquement restaurée
En quittant Aspremont, nous avons voulu longer le Var (fleuve) et passer sur l'autre rive. J'écrivais plus haut que ce fleuve avait fait couler beaucoup d'encre ... Lisez plutôt =
Nous touchons ici à un paradoxe historique qui fait que le fleuve Var, d’où le département initial a tiré son appellation éponyme, ne coule pas dans le Var mais dans les Alpes Maritimes, ce qui est insupportable à de nombreux Varois qui réclament le rattachement du fleuve à leur département, on fit des guerres pour moins que cela ! En fait ce paradoxe provient-il d’une erreur historique ou géographique ? Ne pas se poser la question est reposant, mais se la poser c’est se condamner à passer de mauvaises nuits à rechercher les causes d’un tel imbroglio. Parlons d’abord du Var, le département.
Un peu d’histoire
Le département du Var a été créé à la révolution française le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, en découpant une partie de la province de Provence. Son chef-lieu, d’abord fixé à Toulon, fut déplacé pour punir les Toulonnais d’avoir livré leur ville aux Anglais en 1793. On se souvient qu’il fallut envoyer un jeune capitaine artilleur, corse, pour reprendre la ville. En fin de compte « Les troupes de la Convention entrent dans la ville livrée à elle-même le 19 décembre. Environ 15 000 Toulonnais se réfugient sur les navires britanniques et sont débarqués à La Valette ou Gibraltar (avec les singes ?). Dans une ville réduite à 7 000 habitants, la répression, dirigée par Paul Barras et Stanislas Fréron, est sanglante : on estime que 7 à 800 personnes, arrêtées sur les indications des prisonniers libérés du Thémistocle, sont fusillées sommairement, sur le champ de Mars, jusqu'au 31 décembre. » Bonaparte est nommé général mais blessé il ne participe pas au massacre. Grasse devient alors chef-lieu, remplacée à son tour par Brignoles en 1795, puis Draguignan en 1797. Finalement Toulon a été de nouveau le chef-lieu du département en 1974.
Un peu de géographie.
Le Var est un fleuve qui prend sa source à Estenc dans les Alpes-Maritimes, parcourt 114 kilomètres toujours dans les Alpes-Maritimes et se jette dans la Méditerranée à St Laurent du Var, ville située dans les Alpes-Maritimes. En bonne logique cartésienne il conviendrait que les Alpes-Maritimes s’appellent Var et on n’en parlerait plus. Mais les Varois continueront sans doute longtemps à se demander pourquoi ils portent le nom d’un fleuve qui ne coule pas chez eux. De la révolution jusqu’en 1860, le Var coule bien dans le département, il constitue en fait sa limite est avec le comté de Nice qui est devenu lui aussi à la révolution un département dénommé Alpes-Maritimes. Ce dernier comprend alors Monaco et San-Remo. Le découpage administratif de la révolution baptise le département du Var du nom du fleuve éponyme qui le borde à l’est (epônumos n grec « qui donne son nom » comme la déesse Athéna a donné son nom à la ville d’Athènes).
Histoire récente des Maralpins
Le département des Alpes-Maritimes est un département français de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Maralpins. Il a existé tout d’abord de 1793 à 1814. Il était alors composé essentiellement du comté de Nice, détaché du royaume de Piémont-Sardaigne et réuni à la France ainsi que de la principauté de Monaco (Monaco, Roquebrune et Menton à l'époque) annexée. En 1814, le comté de Nice retourne au royaume de Piémont-Sardaigne et Monaco recouvre son indépendance et passe sous protectorat sarde. Le second département des Alpes-Maritimes est créé comme on l’a vu en 1860, par l'adjonction du comté de Nice, cédé par le royaume de Piémont-Sardaigne, et de l'arrondissement de Grasse détaché du département du Var, et par la création d'un nouvel arrondissement, celui de Puget-Théniers de 1860 à 1926. En 1947 (traité de Paris), suite à un référendum favorable à leur rattachement à la France, les communes de Tende et de La Brigue (ainsi que des parties des communes des hautes vallées de la Vésubie et de la Tinée, donc une partie de la commune d'Isola) devenues italiennes depuis 1860, sont rattachées à ce département.
(Avec la constitution d'un nouveau département des Alpes-Maritimes englobant cette fois-ci l'arrondissement de Grasse, le Var ne borde plus le département auquel il a donné son nom, cas unique en France. WIKIPEDIA).
A cette époque l’arrondissement de Grasse et ses dix neuf cantons font partie du Var. Il faudra donc attendre le rattachement du comté de Nice à la France (après un plébiscite un peu arrangé !) pour que le département des Alpes-Maritimes soit recréé et qu’on lui accole l’arrondissement de Grasse pour éviter que ce département (06) n’en compte qu’un seul, l’arrondissement de Nice. Cette décision entraine ipso facto la disparition du fleuve de son département d’origine. Mais sous l’Empire on peut faire ce qu’on veut ! Arraché à la France à la chute du premier empire Nice lui revient avec le second.
Remettre un peu d’ordre.
De toute évidence les contemporains ne furent pas choqués du fait que le Var continue de porter le nom d’un fleuve qui ne passe pas chez lui. La limite avec les Alpes-Maritimes se situant depuis dans le massif de l’Estérel. Pourtant plusieurs cours d’eau parcourent le département. Par ordre alphabétique ils sont les suivants :
Arc : fleuve qui traverse Aix en Provence et se jette dans l’étang de Berre, il ne compte que sa source dans le département.
Argens : fleuve côtier entièrement situé dans le Var ;
Issole : rivière, affluent du Verdon ;
Siagne : rivière qui est en grande partie dans les Alpes-Maritimes et qui termine sa course à Mandelieu ;
Verdon : rivière qui borde le département au nord et se jette dans la Durance.
Il apparait bien que le seul fleuve digne de ce nom, prenant sa source et se jetant dans la Méditerranée et dont le cours est entièrement inclus dans le Var est l’Argens. Il prend en effet sa source à Seillons, traverse Barjols, coule majestueusement dans le vallon Sourn, puis par Vidauban, Le Muy,Roquebrune, Puget et Fréjus il rejoint la mer près de cette dernière ville. Sa longueur totale est de 116 kilomètres, deux de plus que le Var. Il est donc digne de donner son nom au département injustement dessaisi de son fleuve d’origine. Intercalé entre les Ardennes et l’Ariège, le département de l’Argens porterait le numéro 9 au lieu de 83. Que fait le gouvernement ?
En conclusion= les Varois, du Haut Var, du Centre Var comme du Bas Var, demandent que Grasse et son arrondissement leur soient rattachés ou que l’on change leur appellation, car ils préféreraient être de vieil Argens que des Varois sans Var.
http://www.rotary1730.org/newsletter/lettremai/reserveVaroisMaralpin.pdf
Nous passons sur l'un des ponts
... tout en haut, accroché à flanc de montagne, encore un beau village perché (que nous ne visiterons pas faute de temps ...!)
Au beau milieu de la Z.I. bordant le fleuve, cette "femme" surprenante en métal rouillé du meilleur effet.
FIN