LA FÊTE DES FONTAINES A COLLOBRIERES (VAR)
N'étant pas partie en vacances comme la plupart d'entre vous, je cherche par tous les moyens les fêtes de villages afin de nous distraire. Ainsi, la fête des fontaines, la fête de la figue et autres manifestations sont les bienvenues !
REGARDEZ BIEN, ça bouge ! http://www.collobrieres-tourisme.com/index2.php?l_p=413
L'EAU à COLLOBRIERES
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, les habitants n’avaient pour s’alimenter en eau, que 4 puits munis de pompe à main, et une source captée au Pont Vieux. Dans les archives communales, on trouve trace d’une fontaine au Pont Vieux déjà au 16ème siècle.
Le 19ème siècle est l'âge d'or des fontaines et dans tous les villages, bornes-fontaines, fontaines centrales ou adossées, fontaines-lavoirs, puits-fontaines dans les plaines vont voir le jour, dessinées par les ingénieurs des Ponts et Chaussées, les architectes municipaux, le maçon voire l'instituteur du village. La technique du réseau va permettre de multiplier les adductions d'eau. La résistance des matériaux, le calcul des sections des tuyaux vont permettre d'augmenter la taille des conduites et donc le volume d'eau disponible. La loi sur la salubrité de 1902 va accélérer le développement des réseaux car il est urgent de lutter contre les épidémies et les fièvres causées par les eaux polluées des puits.
A Collobrières, première commune du Var à bénéficier de cette distribution avec ses 12 fontaines, 14 bouches d'arrosage et le lavoir public, le réseau est très étendu (17km).En 1889, l’ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées dresse le projet d’adduction et de distribution d’eau potable dans la ville. La modernité de son système réside dans la vision d’ensemble. Il prend en compte le nombre d’habitants (213 litres/habitant/jour), les différents types de consommation, et aussi l’organisation d’un système de sécurité contre les incendies en disposant d’un grand volume d’eau en construisant un réservoir.
Les 31 octobre et 1er novembre 1891, une grande fête locale sera donnée à l’occasion de l’inauguration des fontaines. La fontaine de la République est érigée pour commémorer la mise en eau du village. D’autres fontaines, notamment celle de la place de la Libération, furent installées. ... En 1991, le comité des fêtes reprit cette fête et cette tradition se perpétue. …
L’eau et les fontaines ont toujours eu importance, respect et intérêt en Provence. Dans ce pays qui connaît de plus en plus la sécheresse, l’apparition de l’eau est toujours une sorte de miracle. Il est donc important de la préserver et de se limiter à une consommation raisonnable. http://www.collobrieres-tourisme.com/index2.php?l_p=413
Pour la petite histoire : le varois Jean Aicard, de l'Académie Française, s'inspira de ce lieu pour écrire les aventures de Maurin des Maures.
La fontaine à l'angelot de la Place de la Libération est fleurie de gerberas ...
... et l'angelot joliment enturbané
AMBIANCE FESTIVE ET RECUEILLIE
Nous sommes partis "en rang" de la place de la Libération pour la bénédiction des fontaines de Collobrières. Nous étions précédés de la Commanderie du rameau d'argent, de celle des Castanaires, des tambourinaires, des tireurs de salves, du prêtre et des personnalités.
La Commanderie de la Rame d'Argent, défenseur de l'olivier de Provence
La première fontaine (1891) et sa Marianne
Les tromblons vont tirer la salve, bouchez-vous les oreilles !
Le prêtre bénit la fontaine
... et les fleurs sont déposées par les enfants et ainsi de suite sur les trois autres fontaines où nous irons.
Deuxième fontaine, tarie celle-ci et dont le bac est rempli de terre et décoré de plantes vertes
Troisième fontaine
Fusil, mousquet ...
... et tromblons lancent une salve qui pète aux tympans +++
Bignone
Quatrième fontaine
Et nous terminons la boucle par celle de la Place de la Libération et son angelot où plusieurs salves ont été tirées (j'en ai encore les tympans sensibles ... lol !).
Après cette belle balade dans le village, "il fait faim" et nous nous installons sur le pont-terrasse de l'un des restaurants pour y dévorer un aïoli d'enfer !
A notre droite le Pont Vieux (XIIe s) sous lequel passe le Real Collobrier
Le Réal Collobrier servit à protéger la population contre les épidémies de grandes pestes de Provence. Le Pont Vieux datant au moins, du XIIème siècle, étant alors le seul accès au village, il suffisait d'en interdire l'accès. http://www.collobrieres-tourisme.com
... et à notre gauche le pont-terrasse du Restaurant des Maures
Après notre repas, en guise de digestif, nous avons "musé" pour quelques clichés =
L'EGLISE NOTRE-DAME DES VICTOIRES
Le Monument aux Morts
(1873-1875)
Style néogothique
Prise des hauteurs au début du printemps
RUINES DE L'EGLISE SAINT-PONS
Au Xe siècle, la région était sous la férule de seigneurs qui avaient reçu ces terres en récompense. A l'endroit du vieux village, les seigneurs de Pierrefeu édifièrent un château sur un éperon rocheux dominant le Réal Collobrier. En 1060, le seigneur Pontius de Vicino Castro fit don de la chapelle du château à l'Abbaye de Saint-Victor à Marseille au profit de la population.
Une église paroissiale baptisée Saint-Pons, en hommage à son généreux donateur Pontius, fut élevée à la place de la chapelle. http://www.collobrieres-tourisme.com
ET POUR CONCLURE, PUISQUE COLLOBRIERES EST LA "CAPITALE DE LA CHÂTAIGNE" =
Une fabrique de marrons glacés y est implantée depuis plusieurs décennies. La Fête de la Châtaigne y est célébrée les trois derniers dimanches d'octobre de chaque année.
Je terminerai par ces jolies bogues de châtaignes.
PROCHAIN MESSAGE SI DIEU VEUT !