LA VALLÉE DU STOUR DANS LE SUFFOLK (UK) ET JOHN CONSTABLE, PEINTRE PAYSAGISTE
Nous avons eu la chance que le ciel soit bleu tout au long de notre séjour ! Profitant de ce temps idéal, nous sommes allés en famille à Dedham afin d'y prendre un bateau pour rejoindre par la rivière Stour, le charmant village de Flatford, lieu qui a beaucoup inspiré John Constable pour nombre de ses oeuvres.
John Constable peint par Ramsey Richard Reinagle
Peintre paysagiste britannique et précurseur de l'Impressionisme.
Fils de minotier prospère John Constable est né à East Bergholt(SEULEMENT A QUELQUES KMS DE DEDHAM ET FLATFORD), dans le Suffolk. Il s'inscrit à la Royal Academy de Londres en 1799 et devient l'élève de Joseph Farington, un paysagiste. Il y rencontre Turner, l'autre grand paysagiste britanique du XXe siècle. Il expose sa première toile en 1802 mais ne parvient pas à s'imposer dans le milieu artistique londonien. Après ses études, en 1805, John Constable retourne à East Bergholt. Dans la première partie de sa carrière, sa famille le presse de gagner de l'argent. Il réalise majoritairement des portraits, le plus souvents de notables de la région. A la mort de son père en 1816, il percoit un héritage considérable qui lui permet de se consacrer entièrement à son art. La même année, il épouse Maria Bicknell dont il est éperdument amoureux depuis de longues années. Constable est influencé par la peinture paysagiste du XVIIe siècle, particulièrement par Ruisdael et Claude Lorrain. C'est avant tout un grand observateur de la nature. Sa vision de la nature est proche de son contemporain le poète romantique William Wordsworth. Il révolutionne la peinture en étant l'un des premiers à peindre la nature sur le vif. Il développe également une technique unique : pour ses plus grandes toiles il exécute des esquisses à l'huile de même format, les célèbres "six-pieds". Sa reconnaissance en Angleterre est tardive, il est nommé sur le tard et d'extrême justesse à la Royal Academy en 1829. C'est en France qu'il rencontre un véritable succès. Les oeuvres exposées au Salon de Paris en 1824, font forte impression et marquent durablement la peinture française en même temps qu'elles annoncent l'impressionnisme. Les peintures de Constable ont influencé Delacroix, Gericault et l'école de Barbizon. Il meurt dans la nuit du 31 mars apparemment d'indigestion. Son corps repose encore aujourd'hui au caveau familial de St John-at-Hampstead, Hampstead.
http://www.artliste.com/john-constable/
La vallée de Dedham, la Stour (rivière) que nous avons emprunté pour aller à Flatford et à l'horizon le clocher de l'église de Dedham (Peinture de John Constable - Vers 1815)
DEDHAM
La région de Dedham Vale (Vallée de Dedham) dans le Suffolk est encore connue comme le « Pays de Constable ». WIKIPEDIA.
Eglise Sainte-Marie (1492)
L'eau est partout pour notre plus grand plaisir !
Dedham est très fleurie. Ici des "bluebells", jacinthes des bois ou Jacinthes sauvages (Hyacinthoides non-scripta)
Curiosité !
En liberté dans un champs d'orties !
Nous y voilà ! Nous allons prendre enfin notre bateau ... lol !
Non, nous n'irons pas en barque ...(surtout pas avec celle-là ... ahahaha !) ...
... mais avec ce petit bateau à moteur électrique.
Des canards "Steicher". Leur bec vert caca d'oie les distingue des Colverts. On les appelle également Welsh Harlequin (Arlequin gallois), ou Abocat-ranger
Ce canard est issu d’une sélection de couleur dans la race Campbell kaki. Il existe plusieurs races fort semblables au Streicher , dont 2 en Grande Bretagne. Si ses origines sont au Pays de Galles c’est par des éleveurs allemands que ce canard a été sélectionné. Streicher, en allemand, signifie « vagabond ». Il s’est répandu dans les années suivant la guerre de 1914-1918. https://becsetplumes.wordpress.com/category/canards/
Paysage au bord de la Stour
Le même "façon tableau à la John Constable" ... lol !
Magnifiques saules ...
... aux troncs tortueux !
Chênes centenaires
Ah de belles vaches (pas habituée à en voir dans le sud de la France ... lol) !
Meuuuh !
FLATFORD
Bridge Cottage (chaumière du pont de Flatford) 16e siècle
Ces toits de chaume sont surprenants. Le "tressage" et les "fantaisies" du faîte sont fort jolis et je n'en avais jamais vu de pareil.
De quoi se tordre le cou ....!!!!
La pause avant le retour ...
Une martelière (a lock)
A peu près la même en 1826 peinte par J. Constable
UN PETIT TOUR AU JARDIN "BIO" DE FLATFORD
La principale différence avec l'agriculture biologique réside dans le fait que le jardinage, qui peut n'être qu'une activité de loisirs, est soumis à d'autres contraintes économiques que celles de l'agriculture.
Par rapport au jardinage classique, les principales différences portent sur :
-
la suppression des intrants chimiques : pesticides, herbicides, acaricides..., qui outre les problèmes de pollution sont une dépense coûteuse. (Le jardinier amateur a d'ailleurs souvent tendance à forcer sur les doses [réf. souhaitée]. Il faut noter cependant que tous les pesticides ne sont pas accessibles aux jardiniers amateurs, les produits vendus dans les chaînes de distribution grand public étant limités aux moins nocifs.)
-
la démarche biologique présente l'avantage de limiter les dépenses à leur strict minimum, essentiellement les outils et les semences. Ces dernières pouvant souvent être produites par le jardinier lui-même.
-
les semences devraient, pour respecter les lois en vigueur pour la culture biologique, être issues de l'agriculture biologique (le champ d'application de ces lois ne couvre cependant pas l'activité de jardinage à usage strictement personnel - à vérifier).
-
pour la fertilisation, le recours privilégié au compost, c'est-à-dire à l'ensemble des résidus de la culture ou issus de la table (plantes coupées, résidus de consommation légumières... sauf les os qui peuvent cependant être broyés).
Des méthodes respectueuses de la nature et de la santé
Pour remplacer l'utilisation de produits chimiques, de nombreuses solutions existent :
-
Privilégier la Lutte biologique ou la Lutte intégrée souvent aussi efficace que la lutte chimique et moins toxique pour le consommateur.
-
Favoriser les Cultures associées pour bénéficier des interractions bénéfiques entre plantes.
-
Utilisation du Purin d'ortie et autres préparations naturelles.
-
Compostage des déchêts pour disposer d'un terreau de qualité
-
Favoriser le développement des Organismes auxiliaires en protection des cultures
-
Récupération des eaux de pluie pour économiser l'eau et alléger sa facture.
-
Entretien du sol respectueux du vivant. Les micro-organismes qui vivent en profondeur meurent lorsqu'ils sont ramenés à la surface. Ceux qui ont besoin d'oxigène meurent quand on les enterre. Il convient donc d'aérer la terre sans la retourner. En outre, protégeons le sol des intempéries en maintenant autant que possible la couverture végétale et en paillant, ce qui aura aussi le bénéfice de limiter les arrosages.
Pour mon bonheur, j'ai pu admirer des myosotis à foison !
Un tunnel de saules du meilleur effet
Primevère officinale (Primula veris). Elle est parfois appelée la Brérelle, le Coqueluchon, le Coucou, l’Herbe à la paralysie, l’Herbe de saint Paul, la Primerolle, la Primevère de printemps ou la Printanière et plus rarement la Primevère vraie.
Nivéole d’été (Leucojum aestivum)
Un pinson des arbres
Ce tronc "pleure" sa sève avec élégance ...
ALLONS VERS LE MOULIN DE FLATFORD
Une magnifique grange à grains. J'ai craqué pour cette bâtisse !
Ferme du 15ème siècle
Au fond à gauche, la maison de Willy Lott.
A droite (on ne le voit pas ici), se trouve le moulin de Flatford peint par J. Constable (peinture et photo ci-dessous).
Willy Lott (1761-1849) était un fermier qui a travaillé les 39 acres autour de Flatford qui composent la ferme Gibbeon. Il vivait dans une maison mitoyenne à la terre agricole qui, longtemps après sa mort, a été appelée « la Maison de Willy Lott ». La famille de Willy Lott vivait dans cette maison et Willy y est né. Un regain d'intérêt pour John Constable dans les années 1920 a conduit à une certaine restauration superficielle afin que les visiteurs à Flatford puissent voir l'extérieur de celui-ci en bon état. C'est à cette époque que la maison a été rebaptisé Maison de Willy Lott. Cependant, en 1925, elle était dans un tel état de ruine qu'elle a été offerte à la National Trust dans l'espoir qu'elle puisse être sauvée. La maison de Willy Lott et Flatford Mill ont finalement été achetés par M. Thomas Parkington, un constructeur philanthrope d'Ipswich. Thomas Parkington a accepté de réparer et de la maintenir pendant sa vie et de la donner à la National Trust à sa mort, comme un hommage à la mémoire de John Constable. En 1943, Thomas Parkington est mort en quasi-faillite et le National Trust a accepté d'acheter Mill Flatford. … En 1946, le National Trust a loué la maison de Willy Lott, Flatford Mill Valley Farm au Conseil des études sur le terrain qui utilisent encore aujourd'hui les bâtiments pour accueillir les groupes scolaires, les familles et les personnes qui souhaitent étudier dans cet environnement unique.
https://www.nationaltrust.org.uk/flatford/features/willy-lotts-house-at-flatford
"La charette à foin" et à gauche la maison de Willy Lott - John Constable (1821)
Encore un joli couple de canards "Steicher"
Leurs plumes sont vraiment imperméables, preuve en est !
Le moulin de Flatford construit en 1733 et au fond à gauche, la maison de Willy Lott
Le moulin de Flatford dans son entier
C'est un coup de chance que j'aie pris cette vue du moulin ...
... car voici une oeuvre de John Constable qui le représente sous le même angle !
J'espère que vous avez "fait une agréable balade". La prochaine, A NOTRE RETOUR DU PAYS BASQUE, sera consacrée à un magnifique jardin anglais : "THE BETH CHATTO GARDENS" à Colchester (Essex).