SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT, DERNIÈRE ETAPE AVANT LES PYRÉNÉES POUR LES "MARCHEURS DE DIEU"
Et bien oui, il faisait tristement gris et pluvieux lors de notre visite de cette jolie ville médiévale mais qu'importe, nous nous sommes mêlés aux pélerins avec bonheur !
La Nive de Béhérobie
Aux contreforts du piémont pyrénéen , entre la Côte Basque et la frontière espagnole, Saint-Jean-Pied-de-Port (en basque Donibane Garazi)doit son nom à sa situation au pied du port de Roncevaux (alt. 1 057 m), en territoire espagnol. La ville est située au confluent de la Nive et du Laurhibar.
De part et d'autre de la Nive de Béhérobie, de typiques maisons basques
Nous sommes allés sur le promontoir fléché de rouge (photo précédente) pour mieux admirer la chute des eaux
On peut voir ici une"échelle à poissons"
La porte de Navarre
Porte Notre Dame
Curieusement ouverte dans le clocher de l'église, elle donne d'un côté sur la rue de la Citadelle, de l'autre sur le pont Notre-Dame. Sa herse et ses impressionnants vantaux de bois sont bien conservés. WIKIPEDIA.
Au-dessus de la porte est nichée une copie de la Vierge à l'Enfant qui, lors des guerres de Religion, trouva refuge en Haute Navarre et ne fut jamais restituée. WIKIPEDIA.
Pont Notre-Dame
Du pont, une vieille bâtisse "les pieds dans l'eau"
Eglise de l'Assomption-de-la-Vierge
Eglise de l'Assomption-de-la-Vierge originellement nommée Notre-Dame-du-Bout-du-Pont
Au pied de la rue de la Citadelle se dresse l’église de l’Assomption-de-la-Vierge. C’est, après la cathédrale de Bayonne, l’édifice gothique le plus important du Pays Basque français. Originellement nommée Notre-Dame-du-Bout-du-Pont, l’église de Saint-Jean-Pied-de-Port date du XIIIe siècle. La tradition attribuerait la construction de l’édifice à Sanche le Fort en commémoration de la victoire de Las Navas de Tolosa en 1212. Au Moyen-Âge, l’église Notre-Dame est une simple chapelle. L’église paroissiale est alors l’église Sainte-Eulalie dont il ne reste aujourd’hui que le portail roman. Notre-Dame est devenue une église paroissiale au début du XIXe siècle. Remaniée au cours du XIVe siècle, l’église de l’Assomption-de-la-Vierge est abandonnée durant les guerres de Religion et fait alors office d’écurie. Restaurée aux XVIIe et XIXe siècles, elle est à nouveau réparée en 1915 après un incendie. Elle est surmontée d’une tour-clocher à toit en pavillon recouvert de tuile. L’église de l’Assomption-de-la-Vierge est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1925. http://visites.aquitaine.fr/eglise-de-l-assomption-de-la-vierge
En montant la rue pittoresque de la Citadelle
Maison Arkanzola (1510). C'est la plus ancienne maison de la ville. Sa façade est construite de briques en arêtes de poisson. Elle fut la demeure natale de Jean de Mayorga, un jeune jésuite assassiné par un corsaire avec d'autres missionnaires alors qu'il faisait route vers le Brésil
"La Prison des Évêques"
Ce bâtiment énigmatique est entré dans la légende sous le nom de « Prison des Évêques » depuis qu'un érudit local au début du siècle dernier a rapproché abusivement la présence d'Évêques à Saint Jean Pied de Port au Moyen-âge de son rôle de prison au XVIII° siècle. C’est un lieu emblématique de la ville de Saint Jean Pied de Port. Cette appellation actuelle et récente associe deux réalités historiques distinctes : la présence d’évêques du diocèse de Bayonne lors du Grand schisme d’Occident et la vocation pénitentiaire attestée dès la fin du 18ème siècle. Située dans la rue de la citadelle, la fonction primitive de cet édifice est encore incertaine : entrepôt de commerce, maison forte ? http://www.saintjeanpieddeport-paysbasque-tourisme.com
La Citadelle, tout en haut de la colline de Mendiguren, a été reconvertie en collège en 1965
Construite à l'emplacement de l'ancien château fort des rois de Navarre, sur la colline de Mendiguren, la citadelle de Saint Jean Pied de Port domine la ville de plus de 70 mètres, protégée par des murailles. Édifiée au XVII° siècle suite au contexte de guerres de religion et de conflits franco-espagnols, la citadelle est ensuite remaniée par Vauban. Il améliore le système défensif et prévoit des ouvrages extérieurs tels que les redoutes, ainsi que les fortifications de l'ensemble de la ville ou la construction de souterrains. Au XVIII° siècle, c'est à partir de cette position que s'ordonneront toutes les expéditions contre l'Espagne au cours desquelles s'illustreront les volontaires, puis les dix compagnies de chasseurs basques sous le commandement du futur Maréchal Harispe. Garnison militaire du pays basque intérieur jusque dans les années 1920, la citadelle abrite aujourd'hui le collège public. La citadelle de Saint Jean Pied de Port fait partie intégrante du réseau des Places Fortes en Pyrénées Occidentales.
PORTE SAINT-JACQUES
Porte Arrankuntzea dite « Saint-Jacques »
Classée au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1998, c'est l'une des portes fortifiées de la cité médiévale de Saint Jean Pied de Port et elle constitue l’entrée historique des pèlerins en route vers Compostelle, qui venant du quartier de la Madeleine de Saint Jean Le Vieux, traversaient St Jean Pied de Port en direction de Roncevaux. Au Moyen Age, des péagers étaient postés près de ces portes, pour assurer la sécurité et prélever les péages. Elle doit son nom au passage des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, encore nombreux de nos jours. http://www.saintjeanpieddeport-paysbasque-tourisme.com
Nous allons "entrer" dans l'histoire des Pélerins en marchant le long des remparts !
Je me suis toujours demandé POURQUOI UNE COQUILLE SAINT-JACQUES ?
… Le pèlerin de Saint-Jacques se distingue, dès la première moitié du XIIe siècle, par l'emblématique coquille Saint-Jacques. Dans les eaux littorales de la côte galicienne, vivent des mollusques à coquille bivalve, appartenant au genre Pecten. De leur ancienne consécration à Vénus, elles tirent leur nom espagnol de concha venera. Ce sont ces veiras galiciennes, larges coquilles dont la forme rappelle celle de la main, que les jacquets ramassent sur la grève et ont coutume de coudre à leur chapeau, en signe de leur pérégrination, quand vient le moment du retour. L'auteur du sermon « Veneranda dies » y voit le symbole des bonnes œuvres s'épanchant de la main ouverte. L'origine de la coquille de Saint-Jacques-de-Compostelle est probablement issue de cette symbolique antique mais renvoie aussi à plusieurs légendes compostellanes : cendres du saint arrivées à Compostelle dans une coquille ; saint Jacques au moment où passait le bateau ramenant sa sépulture de Jérusalem, sauve des flots tumultueux un prince que son cheval emballé y avait précipité. Sur le point de périr, le cavalier invoque l'aide du saint, et bientôt son corps se trouve miraculeusement repêché, tout constellé de coquilles. … WIKIPEDIA
Le paysage est superbe avec le Pic Arradoy (660 mètres d'altitude), caché par la brume et la vallée du pays de Cize.
Une échauguette est un abri sympa quand il pleut :) ! ...
... et au travers de la meurtrière, jolie ouverture sur le cimetière et d'autres sommets.
Face cachée parallèle à la rue de la Citadelle, de verdoyants jardins en restanque
L'arrière de la "Prison des Évêques"
L'une des façades du collège de la Citadelle et la porte Saint-Jacques.
Et je termine avec ce ravissant pigeonnier !