ALBI, CITÉE ÉPISCOPALE - 1ÈRE PARTIE
Au retour de notre périple du côté de Toulouse, nous avions prévu un arrêt à Albi, la magnifique ville rouge. N'ayant qu'une demie journée et aucun plan, nous avons malheureusement "survolé" cette ville riche de mille trésors. A REVISITER POUR UN WE AU MOINS !!!!
Des traces de vie humaine ont été retrouvées à Albi dès le Néolithique. La présence de Celtes est également attestée (le nom de la rivière Tarn, pouvant parfois déborder de façon violente, viendrait d’ailleurs du dieu celte de la colère, Taranis). Cité gallo-romaine, elle fut conquise lors de la guerre des Gaules sous Jules César. Située aux croisements de routes reliant Toulouse à Lyon et Cahors à la mer Méditerranée, Albi était un lieu propice aux échanges marchands. Perchée sur un promontoire, elle constituait par ailleurs une importante zone défensive.Albi dut ensuite son importance à la mise en place d’un évêché au IVème siècle. Vers 1040, le Pont-Vieux fut construit sur le Tarn. ICI
Nous avons eu du flair car dès notre arrivée, ce superbe point de vue s'est offert à nous !
VUE DU PONT NEUF
UN CLIC :) !
le Pont-Neuf a été construit entre 1861 et 1867 . Initialement, le pont a été baptisé le pont Napoléon puis par la suite le pont de Strasbourg, avant de finalement devenir le Pont-Neuf.
A droite, un ancien moulin
Les moulins à Albi
Leur rôle économique est le plus évident tant le pays en était quadrillé : plus de 800 moulins à eau dans le Tarn, depuis le XIIe siècle ! Quelques passionnés ont redonné vie à ces petites usines urbaines et rurales qui, non seulement, servaient à l’alimentation par la mouture de céréales, souvent transformée en pain dans le four tout proche, et par la fabrication d’huile, mais qui exerçaient aussi des activités artisanales très variées (scieries, mégisseries…). Celles-ci se sont concentrées, à partir du début du XXe siècle, sur la production d’électricité. Leur rôle social est moins connu, mais il demeure encore dans la mémoire collective à travers maintes expressions ou proverbes tels que: "On entre chez toi comme dans un moulin !" Le moulin était un lieu de vie et d’échange où l’on parlait beaucoup, en attendant de repartir avec le sac de farine !ICI
Hôtel Mercure installé dans une ancienne minoterie du 18ème siècle
Le pont Vieux sur le Tarn
Le Pont-vieux, long de 151m, construit vers 1040, repose sur huit arches. Ce pont permit de développer le quartier de la rive droite, appelé faubourg du Bout du Pont ou de la Madeleine et de multiplier les échanges. ... Pont à péage, il comportait une tour-porte fortifiée, au centre la chapelle, et à l’extrémité droite le pont-levis et le “ravelin”. Du XIVe au XVIIIe siècle, il porta des maisons sur ses piles qui furent démolies après la terrible crue de 1766.
En 1820, pour s'adapter aux nouveaux transports de la révolution industrielle, sa chaussée sera redressée et élargie. Primitivement construit en pierre, il fut par la suite revêtu de briques. Propriété des Vicomtes de Trencavel, il appartint ensuite aux Evêques, seigneurs temporels de la ville. Coûteuse construction dont les Evêques ne purent bientôt plus assurer l'entretien, et qu'ils donnèrent de ce fait à la ville.
Le Tarn est à cette époque là le lit d'un important commerce fluvial qui se fait sur des bâteaux qui portent le nom de gabarres. Le “Port Vielh d'Albi” grouillera de vie et d'activités diverses jusqu'à la fin du XVIIIème siècle. Classé monument historique et compris dans le périmètre du bien classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, c'est aujourd'hui l'un des plus anciens ponts de France à être utilisé pour la circulation. Le Pont-vieux est aujourd'hui l'un des plus anciens ponts de France à être utilisé pour la circulation. ICI
A gauche, un vieux moulin transformé en usine électrique au pied du pont Vieux
Au centre de cette photo au-dessus du pont, un petit bout des remparts du palais de la Berbie (ancien palais épiscopal). D'AUTRES PHOTOS PLUS BAS.
La colossale cathédrale Sainte-Cécile domine le coeur de ville
Une gabarre promène des touristes chanceux 😀
Le Tarn, principal affluent de la Garonne
QUELQUES MAISONS ETC AU COEUR DE VILLE
Au Moyen-âge, les abords de la cathédrale Sainte-Cécile et de la collégiale Saint-Salvi étaient prisés pour l'activité marchande avec, notamment, la place de la Pile. À partir de 1860, Albi décide de construire un marché couvert alimentaire en prenant l'exemple des Halles de Paris. C’est en 1901 que le conseil municipal d'Albi approuve le lancement d'un concours pour la construction d'un marché couvert. En 1902, l’accord est donné au projet de Thierry Bourdois, architecte à Poissy, assisté par un concepteur de charpentes métalliques qui deviendra mondialement connu : André Michelin. Le plan adopté est une halle triangulaire, de type « pavillon Baltar », associant aux montants de métal des parois de briques et des persiennes destinées à être montées comme un gigantesque lego. Le marché couvert d’Albi est inauguré en 1905. Il offre une rare harmonie des formes parfaitement adaptées à sa fonction. Le bâtiment est classé aux monuments historiques. ICI
Ancienne maison médiévale en briques et colombages et grenier à ciel ouvert (soleilhou)
Entre les murs de briques imposants, cette ruelle pavée nous conduit au restaurant de "La Temporalité" où nous avons déjeuné.
EXTÉRIEURS DE LA CATHÉDRALE STE CÉCILE
La cathédrale Sainte-Cécile d'Albi est la plus grande cathédrale de brique au monde avec ses 113 m de long, 35m de large et un clocher de 78m de haut . Son style gothique dit méridional la distingue des cathédrales comme Chartres, Reims, Amiens qui lui sont contemporaines. Son allure austère et défensive est affirmée par ses dimensions. Elle est classée par l’UNESCO.
COLLÉGIALE ST SALVI
L'église Saint-Salvi est l'un des plus anciens bâtiments d'Albi. Elle hébergeait la collégiale des chanoines et de leur abbé, seconde puissance ecclésiastique après l'évêque.
L'édifice est construit au sommet d'une des buttes qui constitue le relief géographique le plus marqué de la ville. Sur le flanc sud de la collégiale se trouve un cloître, îlot de verdure protégé.
Jusqu'à la Révolution, la collégiale abritait la sépulture de Saint-Salvi, l'un des premiers évêques d'Albi (VIe siècle).
Au XIXe siècle, l'église fut dégagée par les travaux d'urbanisme de Jean-François Mariès.
L'église actuelle présente une architecture complexe qui manifeste une longue suite de campagnes de construction où roman et gothique se mêlent. Les parties les plus anciennes (XIe-XIIe siècles) ont été construites en pierre, abandonnée ensuite au profit de la brique moins onéreuse, pour les parties gothiques.
Cette alliance de formes et de matériaux se retrouve sur le clocher, qui présente une base romane à bandes lombardes, rehaussée d'un étage de brique dans le style du gothique méridional.
Le clocher est surmonté d'une tour de guet : la gachole - de l'occitan “gachar”, guetter - qui porte les armoiries de la ville. ICI
Arcades de l'ancienne cathédrale romane.
PALAIS DE LA BERBIE - MUSÉE TOULOUSE-LAUTREC
Le palais de la Berbie, réputé pour héberger le musée Toulouse-Lautrec, est un palais épiscopal sans commune mesure avec les demeures que les évêques du Midi de la France se firent construire au cours du Moyen-Âge. Il est depuis 2010 classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Le palais épiscopal est connu sous le nom de palais de la Berbie, déformation du nom occitan “Bisbia” qui signifie évêché. Cette impressionnante forteresse est due pour sa partie la plus ancienne aux prélats qui se succédèrent sur le siège albigeois au cours du XIIIe siècle.
L’évêché d’Albi fut mis en place au IVe siècle, au moment de la création de la cité d’Albi détachée du territoire de la cité gallo-romaine des Rutènes. Implanté sur un site de hauteur fortifié d’époque gauloise dominant le Tarn, le palais de la Berbie est édifié vers 1250-1260 sous l’épiscopat des évêques Durand de Beaucaire et Bernard de Combret.
Ouvrage civil de par son architecture militaire et religieux de par sa fonction, le palais initial prend la forme d’un imposant donjon de briques (dit donjon Sainte-Catherine) flanqué de quatre tours d’angle. L’évêque Bernard de Castanet (1277-1308) lui donne l’ampleur et la monumentalité qu’on lui connaît aujourd’hui. Le palais est agrandi par l’adjonction d’un second donjon (le donjon Saint-Michel) et d’une vaste aile rectangulaire (aile des suffragants) munie de puissantes murailles. Elle abrite la chapelle Notre-Dame. …
Le palais prend ainsi des allures de forteresse qui, par sa masse imposante et sa position dominante, affermit le pouvoir épiscopal sur celui de la ville, aux mains des consuls. Pour ce faire, Bernard de Castanet dispose d’importantes ressources prélevées sur la dîme des paroisses récupérées au moment de la croisade contre les cathares et assoit son pouvoir grâce à l’Inquisition.
L'édification du palais se déroule en de nombreuses étapes : la construction elle-même s'étale entre 1228 et 1306. Par la suite, et ce, jusqu'au début du XXIe siècle, le palais subira des aménagements multiples permettant au musée Toulouse-Lautrec d’affirmer son positionnement comme équipement culturel contemporain. ICI
Le musée Toulouse Lautrec est un établissement public géré par un conseil d'administration .... Il faudra attendre 1922 et un don de la collection des oeuvres de Toulouse Lautrec par sa famille pour que plus de mille œuvres, tableaux, lithographies, dessins, ainsi que l’ensemble des affiches réalisées par l’artiste albigeois soient conservées et exposées au Musée d’Albi. Cette collection exceptionnelle est présentée au palais de la Berbie, puissante forteresse du XIIIe siècle, qui est ainsi devenue le plus grand musée au monde de l’œuvre de Toulouse-Lautrec, né dans la ville en 1864. Cette collection de toute première importance a été offerte par les parents du peintre, le comte et la comtesse de Toulouse-Lautrec, conseillés par Maurice Joyant, ami de l’artiste, et par le cousin de ce dernier, le Docteur Tapié de Céleyran. … ICI
Bien que ce message ne soit qu'un aperçu de la magnifique ville d'Albi, j'espère qu'il vous aura donné envie de la visiter 😀.
LA DEUXIÈME PARTIE SE RAPPORTERA A L'INTÉRIEUR DE LA CATHÉDRALE STE CÉCILE.