ARCIMBOLDO, L'ANTHROPOMORPHISTE
PREMIERE JOUR - MATINEE
MARDI 16 OCTOBRE 2007 : MUSÉE DU LUXEMBOURG AVEC LES OEUVRES D'ARCIMBOLDO
J'avais rendez-vous à 11 h au quartier latin pour y retrouver fils cadet ce jour là afin d'aller à cette expo. Il faut vous dire que je suis une admiratrice inconditionnelle de l'anthropomorphisme et de cet artiste complet plein d'imagination !
J'ai eu le bonheur de longer les grilles du jardin du Luxembourg où sont régulièrement exposées des photographies de chasseurs d'images célèbres depuis 1997.
Apercevant trois policiers qui faisaient leur ronde à l'intérieur du jardin, j'ai mis ma tête entre deux barreaux et les ai hélés en leur disant : "je veux sortiiiiir !" ... Ils étaient mort de rire et ne se sont pas fait prier pour m'indiquer mon chemin !
Le palais du Luxembourg doit son nom à l'hôtel bâti au milieu du XVIe siècle et qui appartenait à Francois de Piney, duc de Luxembourg.
La Régente Marie de Médicis achète l'hôtel et le domaine dits "de Luxembourg" en 1612 et commande en 1615 la construction d'un palais à l'architecte Salomon de Brosse.Elle s'y installe en 1625, avant la fin des travaux. La partie droite du palais était réservée à la reine-mère et celle de gauche à son fils, le roi Louis XIII. Une série de toiles avait été commandée à Rubens pour chacun de ces appartements mais seules treize d'entres elles destinées au logement de Marie de Médicis furent réalisées. Il est possible de les retrouver exposées dans une salle au Louvre.
En 1631, la construction est achevée, Marie de Médicis doit le quitter la même année, exilée sur ordre de son fils suite à la "journée des Dupes".
A sa mort en 1642, Marie de Médicis lègue le domaine à son enfant préféré, son second fils Gaston duc d'Orléans, frère puîné du roi Louis XIII. Il passe par succession à sa veuve, Marguerite de Lorraine, puis à sa fille aînée la duchesse de Montpensier qui le vend à sa soeur cadette, la duchesse de Guise (1660). Celle-ci en fait don à son cousin en 1694.
En 1715, Luxembourg revient au régent Philippe d'Orléans, qui l'abandonne à ses filles, la duchesse de Berry et la reine douairière d'Espagne. Cette dernière s'y laisse mourir en 1742.
Par un édit du mois de décembre 1778, le roi Louis XVI l'accorde le domaine à son frère Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence et futur Louis XVIII, à titre d'augmentation d'apanage. Il en sera chassé par la Révolution française qui déclara le palais du Luxembourg "propriété nationale".
Il devient une prison pendant la Terreur avant d'être affecté, en 1795, au Directoire. Fin 1799, le Directoire fait place au Sénat conservateur, assemblée créée par la constitution de l'an VIII.
Par la suite, il gardera sa vocation parlementaire excepté durant quelques courtes périodes.
Architecture
Le palais du Luxembourg tient plus de la résidence secondaire que du palais officiel urbain. Son plan est assez caractéristique des châteaux français, comme celui de Verneuil-en-Halatte auquel Salomon de Brosse a participé. Il se compose d'une cour carrée, la cour d'honneur, d'un corps d’entrée surmonté d'un dôme, le dôme Tournon, et de pavillons redoublés dans le corps de logis.
Des nouveautés, comme le corps de logis qui prend une grande ampleur par rapport aux deux ailes, ou encore la partie centrale monumentale, marquent le château. Le palais du Luxembourg est le résultat de la libre inspiration du palais Pitti (Florence, Italie) demandée par Marie de Médicis qui, s'ennuyant au Louvre, souhaitait notamment retrouver l'esprit Florentin et la douceur que ceci lui évoquait notamment à travers l'emploi du bossage de pierre dans l'architecture du bâtiment plutôt que d'un mélange de brique et de pierre, comme on en trouvait par exemple dans le pavillon de chasse de Versailles.
Jardin du Luxembourg (familièrement appelé le « Luco ») est un ensemble de jardins de différents styles, situé dans le VIe arrondissement de Paris, créé en 1612 sous la régence de Marie de Médicis, mère de Louis XIII (Roi de France). Rendez-vous de prédilection des Parisiens, étudiants ou promeneurs, il attire des visiteurs du monde entier.
Situés au cœur du quartier Latin de Paris, regroupés dans l'enceinte d'une tres belle grille dont les pointes sont recouvertes d'une feuille d'or, les jardins accueillent plusieurs bâtiments classés :
Le palais du Luxembourg où siège le Sénat, la chambre haute du Parlement, propriétaire du jardin dont il assure l'entretien (le jardin du Luxembourg est un jardin privé, ouvert au public).
Le musée du Luxembourg, consacré à de grandes expositions temporaires d'art, réputées pour la qualité des œuvres présentées. On accède au palais du Luxembourg et au musée par la rue de Vaugirard.
L'Orangerie, située sur l'allée Delacroix, qui abrite une série de végétaux dits « d'orangerie », provenant du pourtour méditerranéen, que l'on retrouve dans la partie du jardin dite « à la francaise » à compter du 1er mai. L'été, l'Orangerie sert de salle d'expositions temporaires.
L'ancien Hôtel Vendôme, aujourd'hui occupé par l'École des Mines de Paris
De nombreuses statues sont réparties dans les jardins. Elles représentent des figures de la mythologie grecque, mais aussi des animaux, des personnages illustres tels que Beethoven ou Baudelaire et, autour de la terrasse centrale, les reines de France. On y trouve aussi l'un des originaux de la statue de la Liberté (offerte par Bartholdi au musée en 1900, puis installée dans le jardin en 1906).
Le jardin possède une partie « à la francaise » située dans l'axe du palais et des parties « à l'anglaise » du coté de la rue Guynemer, ainsi qu'un verger, conservatoire de pommologie de variétés anciennes et oubliées, situé face au lycée Montaigne, sur le coté de la rue Auguste-Comte.
L'ensemble du jardin, communément appelé « Luco », est parcouru d'allées permettant la promenade et la flânerie. L'une d'elles est évoquée dans un poème de Gérard de Nerval intitulé Une allée du Luxembourg :
- Elle a passé, la jeune fille [...]
- Parfum, jeune fille, harmonie...
- Le bonheur passait, il a fui ! WIKIPEDIA
Je suis donc passée devant le Sénat qui constitue la chambre haute du Parlement français. Il détient le pouvoir législatif concurremment avec l'Assemblée nationale. Tout à côté et toujours dans les bâtiments du palais : le musée du luxembourg.
ENTRONS ENSEMBLE DANS LE MUSEE !
J'ai scanné pour vous une grande partie de ce que j'ai vu. Vous n'êtes bien évidemment pas obligé(e)s d'apprécier ce peintre maniériste du XVIe siècle ...!!! Hihihihihi ....
Autoportrait du peintre
Arcimboldo ou Arcimboldi ou Arcimboldus (Milan, 1527 - Milan, 1593), est un peintre maniériste, célèbre comme auteur de nombreux portraits suggérés par des fruits, des végétaux ou des animaux astucieusement disposés.
Il est né à Milan en l'an 1527 et serait issu d’une famille de peintres.
C’est à 22 ans qu’il commence à se faire connaître, en travaillant avec son père, artisan peintre à la cathédrale de Milan. Il réalise alors des cartons de vitraux. Rapidement, il se fait remarquer par Ferdinand de Bohème qui lui commande cinq blasons pour la cathédrale. Sa renommée commence à s’étendre. Il est appelé à Prague en 1562 au service de Ferdinand Ier du Saint-Empire pour être le portraitiste de la famille impériale. Il existe ainsi plusieurs tableaux classiques attribués au peintre, sans aucune certitude, le plus connu étant son Portrait de Maximilien II de Habsbourg et de sa 1563.
C’est peu après son arrivée au service de Ferdinand Ier que Giuseppe Arcimboldo commence la première série des quatre saisons, et laisse éclater un style pictural surprenant : les « têtes composées » portraits caricaturaux (ghiribizzi) ou allégoriques formés d’une juxtaposition de fruits, légumes, végétaux, symbolisant les saisons ou les métiers. Cette œuvre suscite un engouement considérable à la cour. Il peindra d’autres séries des quatre saisons en 1572 et 1573 (une série des quatre saisons se trouve au Louvre, dont l'Automne daté de 1573, commandés par l'empereur Maximilien II de Habsbourg pour être offert à l'électeur Auguste de Saxe).
D’autres portraits mêlent animaux ou objets : les quatre éléments (le Feu et l'Eau de 1566, se trouvent au Kunsthistorisches Museum de Vienne) ou les personnifications de métiers (le Bibliothécaire, le Jardinier).
En dehors de quelques portraits, il a alors pour tâche principale d’enrichir les fameux Wunderkamern, cabinets d’art et de curiosités des empereurs Maximilien II et Rodolphe II. Doué d’un esprit inventif et ingénieux, il se voit confier l’organisation des fêtes princières (il subsiste de nombreux dessins de costumes ou de chars) et il est nommé conseiller artistique pour la formation des collections impériales. À partir de 1565, son nom apparaît dans la comptabilité impériale. Il se distingue notamment par l’invention d’une méthode colorimétrique de transcription musicale.
En 1587, il obtient de Rodolphe II la faveur de retourner en Italie pour y finir ses jours, promettant de continuer à peindre. Flora sera l’un de ses derniers tableaux.
Retiré à Milan, il est promu au rang de comte palatin en 1591 et y meurt en 1593.
Le style de ses compositions
Si l'on considère Arcimboldo comme un novateur dans la systématisation de ses portraits, il faut se rappeler qu'à son époque il existe déjà une tradition, depuis l'antique, de masques bachiques ou hellénistiques, formés d'éléments pris dans la Nature.
Plusieurs des artistes de la Renaissance, dont Léonard de Vinci et Jérôme Bosch, s’étaient déjà intéressés aux faciès monstrueux, aux portraits déformés par des jeux de glace, ainsi qu’aux compositions à base d’éléments détournés. Les peintures d’Arcimboldo sont donc conformes aux penchants maniéristes.
Son chef-d’œuvre est manifestement son portrait de Rodolphe II en Vertumne (dieu grec des récoltes et de l'abondance) daté de 1591.
Si Arcimboldo n'a pas eu d’élève, il a inspiré de nombreux copistes en son temps et le genre des têtes composées se perpétue aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est repris au XIXe siècle par les caricaturistes, notamment pour les figures de Napoléon Ier, de Napoléon III et des souverains belges, Léopold Ier et Léopold II.
Il est redécouvert au XXe siècle par les surréalistes adeptes du jeu de mots visuel.
En revanche, c’est à tort que l’on attribue à Arcimboldo des paysages anthropomorphes dont l’origine semble flamande.
Il s’agit d'une série de quatre tableaux peints par Arcimboldo en 1563 et offert à Maximilien II en 1569, accompagné des quatre éléments (peints en 1566). Y est joint un poème de Giovanni Battista Fonteo (1546-1580) qui en explicite le sens allégorique.
Chaque tableau est constitué d’un portrait de profil, composé d’éléments rappelant la saison. L’Hiver regarde ainsi le Printemps et l’Été, l’Automne.
De la version originale, ne subsiste que l’Hiver et l’Été, exposés à Vienne. L’une des versions les plus connues sont celles du musée du Louvre, copies faite par le peintre à la demande de Maximilien II pour en faire cadeau à Auguste de Saxe. Les tableaux se caractérisent par un encadré floral qui n’existaient pas sur la version première.
L’Anthropomorphisme est le fait de conférer des propriétés (comportementales ou morphologiques) spécifiquement humaines à des sujets ou des objets non-humains.
On
parle d’Illusion anthropomorphique.
Les quatre saisons en une seule
Corbeille de fruits réversible (anthropomorphisme)
Portrait de Maximilien II de Habsbourg et de sa famille
Pour vous montrer qu'Arcimboldo n'est pas seulement un peintre maniériste mais un portraitiste de grand talent !
Flore (huile sur bois)
LES QUATRE SAISONS (ou une affaire politique !)
LES ELEMENTS
Vertumne (portrait de Rodolphe II)
Mais il y avait également les TÊTES COMPOSEES, fascinants portraits-rébus dont le bibliothécaire :
Les doigts sont représentés par des signets !
J'ai curieusement retrouvé un autre "bibliothécaire" dans une vitrine de galerie d'art à Montmartre :
On peut voir fils cadet se refléter dans la vitre !
Et le peintre peignant une copie de l'oeuvre ... Amusant !
Mais revenons au musée pour la dernière merveille qui m'a fait sacrément loucher :
Ce sabre et son étui splendides pièces en argent et or serties de corail et dont le pommeau est un corail entier de la plus belle qualité ayant appartenu à Ferdinant II (vers 1560). Ainsi que cet oeuf d'autruche monté en gobelet or de 34 cm de haut. RAAAAAA, je verrai bien mon oeuf d'autruche ainsi paré !
VOILA, LA VISITE EST TERMINEE MAIS LA BALLADE CONTINUE !
Nous nous sommes promenés dans les beaux jardins du Luxembourg car il faisait très doux et beau mais surtout pour reposer nos pauvres pieds !
Arbres centenaires et aux formes curieuses, parterres fleuris, ... un véritable enchantement !
Nous avons choisi la chaude devanture de l'Orangerie pour nous installer au soleil !
C'était le pied !
L'Orangerie, située sur l'allée Delacroix, qui abrite une série de végétaux dits « d'orangerie », provenant du pourtour méditerranéen, que l'on retrouve dans la partie du jardin dite « à la francaise » à compter du 1er mai. L'été, l'Orangerie sert de salle d'expositions temporaires.
Nous avons repris notre marche doucement, l'oeil au aguet et le doigt sur la "gachette" ...
Statue grecque parmi les fleurs
Magnifiques perspectives
"L'acteur grec" (sculpture d'Arthur Bourgeois) sur fond de Panthéon
Et la merveille des merveilles :la fontaine Marie de Médicis qui était auparavant une grotte
Je l'avais prise "de dos" en allant au musée sans savoir ce que c'était !
Et un dernier coup d'oeil au Sénat ... Houlalala ... vous avez vu l'heure ! Nous étions au sud de Paris et comptions déjeuner au nord, c'est à dire à Montmartre ! Pas une minute à perdre ...
Et oui, ça aussi c'est de l'art ! Le match final était pour dans quatre jours !
Et un petit métro aux couleurs de notre expo !
Demain ou peut être après-demain, si j'ai le temps, la suite de cette première journée riche avec Montmartre, le sacré coeur, la place du Tertre et l'exposition permanente Dali à l'espace Montmartre.
Pas trop le temps car Marie-Annick du blog vient samedi soir avec son époux, beau-frère et belle-soeur pour un couscous à la Jo et je dois faire les courses aujourd'hui sans parler de la maison à rendre toute belle (c'est pas facile avec tout mon bazar ... hihihi) et puis il faut préparer les oignons confits, accompagnement indispensable pour ce plat et puis samedi matin tôt je ferai le couscous, et puis et puis ... OH YES ! Qu'est ce que j'ai hâte de faire sa connaissance !
J'suis encore toute cassée car hier j'ai encore fait 2h30 de jardinage musclé ... mais j'arrête maintenant car point trop n'en faut ! Le jardin me le rendra, je l'espère, au printemps ! Tient, j'ai encore des fraises qui rougissent de plaisir car il fait relativement doux l'après-midi (entre 16 à 17° au nord) et hop, une de plus dans le bec !
BIEN BONNE JOURNEE !
AU FAIT, mon ordi s'est ENFIN allumé après deux nuits de silence ... et à présent je ne l'éteins plus ! Cela n'empêche pas que mon Homme va me changer l'alimentation !