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JO TOURTIT
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JO TOURTIT
28 août 2006

L'OLIVIER ET SON HISTOIRE

OLIVIER_ET_CHARETTE

J'ai eu envie de vous faire partager mon attachement à la Provence et voici le seigneur des lieux : l'olivier. Ses petites feuilles d'un vert bleuté nous font une ombre délicate et l'huile que l'on tire de ses fruits est un régal pour le palais.

Originaire d'Asie Mineure, l'olivier se propage en Grèce, en Espagne, en Provence,... 800 ans avant notre ère. On admet que les colons phocéens, venus fonder Massalia (Marseille), léguèrent à la Gaule ce précieux cadeau. L'olivier produit des fruits jusqu'à 150 ans environ. On dit même à La Valette du Var, dénommée jadis par les Romains "Vallis Laeta" (vallée joyeuse), qu'il y aurait un olivier millénaire dans cette commune.

Ce bel arbre, à l'instar de la vigne, nécessite des soins attentifs, presque affectueux. Il est cultivé pour son fruit et l'huile qu'on en extrait.

La cueillette de l'olive se fait à la main et sur l'arbre. Dans les environs de Toulon, vers 1850, le ramassage des olives s'accomplissait ainsi : le jour venu pour la cueillette de l'olive, vers la Toussaint, les propriétaires d'olivaies se rendaient sur la place du village et recrutaient des hommes (aquanairé) munis de longues et minces tiges de roseaux, des femmes et des enfants (ramassuzos = ramasseurs). Les ramasseurs rejoignaient l'olivette et étendaient sous chaque arbre une grande toile. L'homme grimpait et faisait tomber les olives à l'aide de sa gaule.

Les femmes et les enfants ramassaient les petits fruits au sol et les plaçaient dans des paniers d'osier (panié ou canestello). Tous ces gestes étaient faits dans la joie et en chantant. Une coutume voulait que si d'aventure quelqu'un passait sans proposer aux cueilleurs de leur donner un coup de main, il se voyait barbouiller d'olives bien mûres... Pour le consoler, on lui donnait le droit d'embrasser la cueilleuse d'olives de son choix ! Il va sans dire que bon nombre de jeunes gens faisaient semblant d'ignorer les usages !!!

La récolte terminée, elle était portée au moulin à dos d'ânes où les pressiers (travailleurs du moulin) déversaient, après un tri sévère, les olives dans le réceptacle où la lourde meule de pierre allait les écraser. La pâte ainsi obtenue était ensuite étalée (fourrée) sur plusieurs socles ronds de corde tressée (les couffes) empilés sur la presse. Les pressiers tournaient alors la vis à l'aide d'un levier long et solide pour que la presse rende jusqu'à la dernière goutte d'huile (ce que l'on appelle encore aujourd'hui la "première pression à froid").

Après décantation (l'huile étant plus légère que l'eau elle remonte en surface), le dernier "jus" était déversé dans des jarres de terre cuite émaillée. La pâte sèche et noire (grignon), vidée de sa liquide substance huileuse, sert toujours à faire le savon "de Marseille" ou le savon "à l'huile d'olive".

A l'heure où vous lisez ces lignes, les particuliers pratiquent de la même manière pour leur récolte ! Quant aux moulins, ils se sont modernisés mais ont gardé le principe de base. La meule est actionnée grâce à l'électricité et la presse est hydraulique.

P.S. : il faut 100 kg d'olives pour donner 12 litres d'huile vierge ! 

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Commentaires
M
Super le reportage. Il y a toujours des choses à apprendre sur les blogs et j'adore apprendre de cette façon-là.
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C
bravo! decidemment tu m'épateras toujours,bonne continuation. je t'embrasse fort
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J
Soyez patients ! Je débute et mes erreurs (par exemple pour le titre de l'olivier avec photo mis après le texte) ne se reproduiront plus ... Sorry !<br /> Bonne semaine à tous.
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