UNIQUE AU MONDE = HUILE D'ARGAN MAROCAINE (ZIT ARGANE) - ESSAOUIRA
Hier, j'ai vu un reportage télévisé fort intéressant (La "5") sur ce produit magique qu'est l'huile d'argan. Cela m'a rappelé nos belles vacances de juin 2006 dans "mon" pays d'adoption = le Maroc. J'ai eu envie de partager avec vous.
Nous quittions Marrakech pour Casablanca avec un passage souhaité par le bord de mer donc Essaouira (ex. Mogador).
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Sur la route des milliers d'arganiers à perte de vue !
C'est un arbre tortueux aux branches épineuses qui ressemble (de loin) à l'olivier.
Ses fruits (verts lors de notre passage : photos du haut).
L'arganier (« argania spinoza ») ne pousse qu'au Maroc et seulement dans la région Sud Ouest (Essaouira, Taroudant, Sidi Ifni, Goulimine). On a trouvé sa trace dès l'ère tertiaire.
Il a été longtemps menacé par le surpâturage. Cependant, cet arbre est nécessaire pour la désertification et l'érosion des sols. On a recensé plus de 20 millions d'arbres dans les arganeraies des régions précitées.
Les chèvres escaladent l'arbre pour dévorer les jeunes feuilles, épuisant ainsi l'arganier (surpâturage).
C'est grâce à Zoubida Charrouf (universitaire à la Faculté des Sciences de Rabat) qui a eu l'idée, dans ses recherches pour la préservation de l'arganier en créant un système de coopératives, que la condition des femmes de cette région a pu être améliorée, tant sur le plan économique que social.
"Ma vie a changé. J'étais condamnée à ne jamais sortir de la maison. Aujourd'hui, je gagne de l'argent et je peux envoyer mes enfants à l'école. » Ainsi parle une femme qui est revenue à la vie grâce à la coopérative exclusivement féminine de Tamanar. Dans la région d'Essaouira au Maroc, une cinquantaine de femmes ont, grâce à un savoir-faire ancestral, allié gestes de grand-mère mille fois répétés et intégration à l'économie. ..." (Trouvé ICI)
"Au croisement de la lutte pour la préservation de cet arbre porteur de mille espoirs et de femmes condamnées à la pauvreté, une universitaire de la Faculté des Sciences de Rabat, Zoubida Charrouf, qui a choisi d'axer ses recherches sur l'arganier avec la conviction profonde que toute tentative de conservation serait vaine sans la valorisation des produits de l'arbre et l'implication des communautés locales. Et au cours de ce combat, un projet de recherche développement, financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), porteur d'un double objectif : la préservation de l'arganeraie par la valorisation durable de ses produits et l'amélioration de la situation socio-économique de la femme rurale." (Trouvé ICI)
... L'arganier et ses produits sont source intarissable de bienfaits. Pour les femmes, pour la région, pour la lutte contre la désertification. Les femmes de la coopérative participent ainsi au reboisement de la forêt d'arganier et ce en s'engageant à planter chacune dix arbres par an. Le tourisme local y trouve également son compte." (Trouvé ICI) ...
"De tout temps, les femmes qui vivent dans les régions arides et tout particulièrement dans le sud-ouest du Royaume ont eu affaire à l'arbre mythique. Son bois chauffe, ses feuilles et ses fruits sont un fourrage pour les caprins, ses vertus médicinales guérissent, son huile nourrit et embellit. L'huile d'argan est magique."
L'amandon sorti de sa gangue brune donnera l'huile bénéfique.
Les anciens pressoirs à mains, remplacés aujourd'hui par des machines plus modernes.
Cette femme pose pour moi avec un ancien pressoir.
Après la cueillette, le séchage, le concassage, la torréfaction, le broyage des amandons et le malaxage, on obtient enfin l'huile d'argan aux incomparables qualités.
Le panier, rempli de fruits avec leur écorce, est posé à gauche. L'ouvrière le prend de la main gauche d'un geste lest, le pose sur son gros caillou, frappe de la main droite à l'aide d'une pierre et jette l'écorce sur la toile. L'ensemble se fait avec une rapidité impressionnante ... : la force de l'habitude !
A chacun son caillou ...
Des gestes mille fois répétés, transmis au fil des générations pour que soit préservé un savoir-faire ancestral.
Ce rare oléagineux peut être utilisé en totalité :
Son bois réchauffe et sert à faire des charpentes, outils, ...
Ses feuilles nourricent les dromadaires et les chèvres, également très friandes de la pulpe du fruit.
Son fruit sert à la fabrication de l'huile d'argan très riche en acide gras (acide linoléïque) et en Vitamine E (tocophéroles).
Cette huile servait dans le passé (et peut être encore aujourd'hui) à soigner l'acné juvénile, la varicelle, le cholestérol, les rhumatismes...
Elle est également utilisée pour le soin des cheveux et de la peau et les cosmétologues s'en servent pour créer des crèmes, laits, savons, ... très à la mode depuis quelques années.
En cuisine et à froid, sans autre rajout (que du sel et un peu de citron), elle parfume délicatement les tomates, asperges, artichauts, avocats, poivrons, champignons, pommes de terre ... ! Les marocaines en mettent toujours un peu dans la marga du couscous et des tajines.
Salade de pois chiche et de tomates "à la Jo"
Le goût de cette huile se situe entre la noisette et l'amande grillée.
ESSAOUIRA
A quelques kilomètres des arganeraies, nous arrivons à Essaouira, complètement noyée dans le brouillard ! Au large, les îles Purpuraires dont le nom vient de l'époque romaine. Ils y fabriquaient le colorant pourpre des toges.
Essaouira, « la bien dessinée » est une ville portuaire du Maroc de la côte atlantique comptant environ 70 000 habitants et le chef-lieu de la province du même nom qui compte environ 500 000 habitants. Elle a aussi été appelée Amogdul (la bien gardée) en Berbère, Mogador en portugais, Mogadur en espagnol et Mogador en français. WIKIPEDIA
L'immense plage, d'une propreté exemplaire, au doux et fin sable et l'océan.
A l'horizon, les deux tours de guet de la Sqala de la Kasbah dont détails plus bas.
Nous sommes allés directement au port car nous souhaitions déguster du poisson. Ces barquasses bleues étaient de toutes beauté !
Les remparts portugais de la Sqala de la Kasbah et ses canons.
"Face
à l'océan Atlantique parfois coléreux, la Sqala de la Kasbah est
une ancienne batterie
longue de 200 mètres où sont alignés des canons portugais.
C'est sur ces remparts qui abritèrent les corsaires du sultan Sidi
Mohammed Ben Abdallah qu'Orson
Welles tourna son film Othello." WIKIPEDIA.
Détails des tours
En passant cette porte "romaine", nous pénétrons sur les quais et les petites échoppes de restaurants à poissons.
Au fond, la médina inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.
Panoramique Wikipédia. UN CLIC !
Les mouettes pullulent, attirées par la pêche !
La mère Jo se régale ... mais c'est chaud ! Je m'étais faite tatouer les mains au henné à Marrakech ... Cela n'a pas tenu bien longtemps ...
"Vieux site portuaire, Essaouira, l'ancienne Mogador des Portugais puis des Français, de proportions modestes, se voit de plus en plus concurrencée par des ports plus grands pour la pêche de la sardine sur la côte atlantique." Wikipédia.