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JO TOURTIT
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JO TOURTIT
8 décembre 2018

LA CRÈCHE GÉANTE A LA CHAPELLE SAINT-JEAN - LA GARDE FREINET (VAR)

Nous sommes allés admirer les deux crèches d'exception créées de toute pièce par Maxime Codou épaulé par le santonnier Benjamin Rossel et une quinzaine de bénévoles. Elles occupent 150m2 dans deux chapelles du village : la chapelle St Jean (XVIIe S) et la chapelle St Éloi. Elles comportent 5000 santons (sans compter les 2.000 moutons "en transhumance"). Ces santons ont été conçus par les santonniers de Provence dont Benjamin Rossel et Maxime Codou. 
L'exposition est ouverte au public tous les jours jusqu'au 3 février 2019 de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h. Entrée libre et gratuite.

J'ai été une fois de plus conquise par la minutie, la recherche du détail, l'ingéniosité et l'originalité des scènes représentées qui rappellent les richesses de notre belle Provence, ses coutumes et légendes. J'espère qu'il en sera de même pour vous. N'hésitez pas à observer tous les détails car "ils le valent bien" :) ! A vos mollettes =

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Dans une pièce du rez-de-chaussée de la chapelle St Jean, Maxime Codou était en train de créer une scène colossale qui m'a immédiatement fait penser à l'un des décors du film Avatar !!! Cette crèche aura pour thème l'Asie comme en témoigne les jonques ci-dessous. Les énormes blocs de rochers sont soutenus par des barres d'acier savamment recouvertes de liège et de mousse. Nous n'avons malheureusement pas vu cette création finalisée mais auront l'occasion de revenir  pour l'admirer !

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Ce sera certainement un chef d'oeuvre ! Bravo Maxime +++


 

La grande crèche du 1er étage

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Impossible de faire une photo de l'ensemble tant la crèche est grande j'ai donc traité mon article par scène.

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Les santons mesurent plus ou moins 7 cm. Ainsi, compte tenu de l'éclairage et de la taille des scénettes, certaines photos peuvent être floues ce dont je vous prie de m'excuser !

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La fleuriste

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Un baptême provençal à l'ancienne.

Baptême dans la Provence de nos ancêtres

http://www.geneprovence.com/bapteme-et-relevailles-dans-la-provence-de-nos-ancetres/

Le baptême ne pouvait par avoir lieu si l’on n’avait pris, au préalable, la précaution de bien choisir qui serait parrain et marraine. Recevoir cette charge relevait à plus d’un titre du privilège, voire de l’honneur, et amenait du bonheur à qui l’accomplissait correctement. Ne disait-on pas notamment que lou peiririnage adus lou mariage (« le parrainage amène le mariage »). On ne plaisantait pas avec cette fonction. D’autant qu’il était très mal vu de refuser l’offre; pire, cela aurait porté malheur, non seulement au parrain, mais surtout à son filleul. Il en était de même de l’empressé qui sollicitait pour lui-même la fonction de parrain. L’enfant était alors en danger de mort. Oui, cette charge ne se demandait ni ne se refusait. On la recevait, un point c’est tout !

Parrain, marraine

Le parrain et la marraine sont d’ordinaire choisis parmi les proches parents. On respecte à cet effet un tour de rôle. Pour le premier enfant d’un couple, le parrain sera le grand-père paternel, et la marraine, la grand-mère maternelle (s’ils sont vivants bien sûr). Pour le deuxième enfant, le parrain est le grand-père maternel et la marraine, la grand-mère paternelle. Ensuite, on fera appel aux frères (les aînés de préférence), aux soeurs, voire aux cousins pour s’acquitter de la fonction. Ces règles ne sont bien sûr pas immuables et tout le monde, au gré de ses recherches généalogiques, a pu constater des exceptions. À Fours (04), par exemple, il appartenait à la marraine de choisir son compère.

Le parrain et la marraine se nommaient entre eux coumpaire et coumaire (« compère » et « commère »). Le parrainage créait un lien familial à part entière entre le parrain et la marraine. Cela pouvait permettre, par exemple, de réconcilier deux familles ennemies.).

Si les liens familiaux pouvaient varier quant au choix du parrain et de la marraine, en revanche, certaines règles ne souffraient aucune exception. On n’aurait jamais accepté comme parrain de son enfant un individu qui souffrait d’une infirmité quelle qu’elle soit, sans quoi l’enfant aurait souffert de la même tare. Borgnes, bègues, bossus, boiteux, tous ceux-là étaient exclus du parrainage. Par contre, un homme de grande taille, d’un physique agréable et présentant de grandes qualités avait toutes les chances de retenir le choix des parents. On prenait soin aussi de veiller à ce que la marraine n’était pas enceinte. Cela aurait constitué un sombre présage pour l’enfant et l’aurait voué à une vie très courte. Parmi les nombreuses obligations du parrain et de la marraine, il appartenait à cette dernière d’offrir à l’enfant les vêtements qu’il porterait pour la cérémonie du baptême, une longue robe blanche à plusieurs rangs de dentelle. Le parrain, lui, offrait une chaîne en or d’où pendait inévitablement un médaillon à l’effigie d’un saint. La sage-femme recevait aussi un cadeau.

Le baptême

L’enfant, dominé par le démon jusqu’à son baptême, ne devait pas quitter la maison jusqu’à la cérémonie car il était alors vulnérable à tous les maléfices, et les masques (« sorciers ») risquaient de lui jeter un sort. C’est pour cette raison que le baptême devait avoir lieu le plus tôt possible, souvent le jour de la naissance, voire le lendemain. Si le parrain était alors en déplacement, on s’efforçait de lui trouver un remplaçant (le babillard). Parfois, on prenait plus de temps et l’enfant était baptisé dans la semaine qui suivait sa naissance. Bien entendu, la mère ne devait pas participer à la cérémonie ; elle devait rester chez elle jusqu’à ses relevailles. Les habitants du village étaient prévenus par les cloches qu’un baptême allait avoir lieu dans l’église. Ces sonneries étaient probablement motivées par des considérations superstitieuses. Pour Marcel Provence, elles écartent le démon et annoncent l’entrée en chrétienté. Si, globalement en Provence, on sonnait les cloches pour les garçons comme pour les filles, quelques coutumes locales méritent d’être signalées. À Saint-Rémy (13), on ne sonnait les cloches que pour un garçon, alors que dans le sud du département des Hautes-Alpes, il n’était pas d’usage de sonner la cloche pour l’occasion. À Arles (13), on sonnait plusieurs coups pour un garçon et trois pour une fille. Aux Saintes-Maries (13), pour certains baptêmes importants, on sonnait la plus petite des trois cloches.
Il appartenait au parrain et à la marraine de mener l’enfant du domicile de la mère jusqu’à l’église. Pour ce faire, on est toujours à pied et l’enfant est porté à bras. Il faut vraiment se trouver en haute montagne un jour de tempête de neige pour voir un berceau abriter l’enfant. Dans certains villages de Provence, c’était la sage-femme qui portait le bébé à l’église. Parfois, c’était la grand-mère, mais celle-ci était souvent aussi la marraine. Au retour de la cérémonie, c’était généralement la femme du parrain, appelée
la redo (« la porteuse ») qui était chargée de ramener le nouveau chrétien à sa mère.

Pour le baptême, l’enfant était revêtu d’une longue robe blanche brodée de dentelles. On l’enveloppait dans un châle et on le coiffait d’un bonnet assorti. C’est la marraine, comme nous l’avons dit plus haut, qui offrait ces habits. La cérémonie du baptême répondait à des règles extrêmement précises. Si on s’en écartait un tant soit peu, il était alors préférable de tout recommencer du début, sous peine de porter malheur à l’enfant. Un ouvrage de Preller va jusqu’à préciser :

« La moindre irrégularité suffisait pour qu’on recommençât toute la cérémonie ou au moins la partie de la cérémonie qu’on croyait manquée ; il suffisait d’une omission dans la prière, d’un faux mouvement de la main (…). Des incidents de ce genre ont fait recommencer jusqu’à trente fois [la cérémonie]. »

Pour s’assurer que l’enfant ne serait pas l’objet du sort d’un masque, il convenait d’écrire ses prénoms sans faute et sans rature. Si vous trouvez un acte où le prénom a été raturé, soyez certain que vos ancêtres ont dû en éprouver un frisson.
Quelques jours après la naissance, l’enfant recevait ses prénoms, que l’on annonçait à toute la famille, bien que ce fût le baptême qui les officialisait. Dans ce domaine, quelques règles se dégagent : le parrain donnait son prénom au filleul, la marraine à sa filleule. Si les parents n’y consentaient pas, ils devaient essuyer les reproches du parrain. Toutefois, dans bien des régions de la Provence, le prénom du père était invariablement réservé à son fils aîné. Nous avons tous dans nos généalogies des lignées de « Jean, fils de Jean, fils de Jean… »

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Serait-ce la Collégiale de Barjols ?

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A ses pieds, la récolte de roses à parfum (les roses sont en réalité des gypsophiles teintés !!!)

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Un parfum à l’odeur fugace est créé après une longue série d’opérations alchimiques. Les paysans transportaient leurs cuves de distillation dans les montagnes aux environs de Grasse, récoltaient les fleurs sauvages et extrayaient le parfum directement à ciel ouvert au moyen de chaudrons de cuivre et de vapeur d'eau, sur place grâce à une découverte du XVIème siècle qui révolutionna les techniques de production, l'alambic ... (ICI)

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Le déménageur ...

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Les pipes de Cogolin

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Les faïences de Varages (?)

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 Fabrication des tuiles "sur la cuisse" ...

On raconte qu'au stade artisanal les tuiliers moulaient les tuiles sur la cuisse, qui procurait la forme convenable. Une personne bien renseignée ajoutait la précision selon laquelle ce moulage était effectué sur la cuisse des femmes ! Il semble bien que ces indications relèvent plutôt de la légende, car le respect des dimensions fixées dès le début du XVIII° siècle obligeait à l’usage d’outils de moulage, et à une découpe des bords sur les quatre côtés de la tuile ; on trouve d’ailleurs dans un ouvrage consacré aux anciens outils, la mention des moules en bois appelés « courbets ». ICI

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Ici, le pont du Gard merveilleusement bien reproduit tout comme les arènes de Nîmes

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Les lavandières (bugadières en provençal) faisant la lessive à l'ancienne (bugado)

Avant que ne soit inventée la machine à laver le linge, les femmes lavaient le linge de tous les jours : le petit linge au lavoir. Mais pour le linge de maison : le gros linge, c'est à dire les draps, torchons, mouchoirs…, elles faisaient la lessive 1 à 2 fois par an. C'était la grande lessive à la cendre que l'on pratiquait au printemps et à l'automne. L'ensemble de l'opération se déroulait sur plusieurs jours selon l'importance du linge à laver. C'était un événement important de la vie communautaire, un acte social qui rassemblait les femmes et donnait lieu à une grande fête avec repas, chants, danses, qui faisaient oublier la fatigue de cette pénible corvée...

http://www.les-fileuses.com/dossiers/dossier.php?val=72_bugado

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déjà postés

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Le chocolatier

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Vue indiscrète ! Les voyez-vous ... les couches Pampers ???!!!

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Conditionnement de la récolte de châtaignes de Collobrières en sacs de jute cousus

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La retrouverez-vous dans la photo du bâtiment à la tour ci-dessus ???

P1290847 SARDINE COULE PORT MARSEILLE

Histoire de la sardine qui a bouché le port de Marseille
L'explication la plus populaire de l'origine de l'expression est la suivante : Une frégate, le Sartine, s'échoua en 1780 dans le chenal du Vieux-Port de Marseille. L'histoire du Sartine qui a bouché le port se répandit ensuite, en déformant le nom du bateau en sardine !

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Le port de pêche

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La fête en musique

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Spectacle de dresseur d'ours

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Le chapelier-vannier

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Le fabriquant de jouets

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Une rue pavée (!) et la dame au landau

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Le rémouleur

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A la pizzeria

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Au bistrot

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Manufacture de Cogolin et ses fileuses (?)

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Le boulanger

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La cabane du pêcheur et les cygnes

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Cueilleuses de fraises

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Le bossu de Notre Dame et Nostradamus (!!!!)

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En classe ... 

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... dans la cour de récréation ...

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... et ... sur le "trône" :) !

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L'Hôpital

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Chez le boucher

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Le farniente en famille !

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Les souffleurs de verre

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J'ai pris un immense plaisir à trier et poster toutes ces scènes ! J'espère qu'elles vous auront séduites.

Le prochain message concernera la crèche de la chapelle Saint-Eloi qui, quant à elle, est ouverte toute l'année.

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Commentaires
G
Merci… nous avons fait une jolie promenade dans cette crèche… Bonne fêtes de fin d'année.
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L
Que j'adore, bon réveillon
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M
TRES JOYEUSES FETES DE FIN D'ANNEE<br /> <br /> POUR TOI ET TOUS TES PROCHES
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M
Bonsoir Jo,<br /> <br /> Un grand merci pour votre article qui reprend avec beaucoup de réussite, ma crèche, l'esprit que je veux lui donner, l'Histoire de la Provence, les explications précises. J'aime partager, échanger et transmettre tout cela, comme vous le faites sur votre blog, et entre passionnés, ça a été un vrai plaisir. Merci, à bientôt et bonnes fêtes de fin d'année.
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M
Bonsoir Jo<br /> <br /> Cette crèche est immense et tu as bien fait de présenter scène par scène .<br /> <br /> J'aime beaucoup et on doit passer un bon moment à regarder les différents métiers , les outils ; les costumes etc ...<br /> <br /> Merci pour ce très bel article .<br /> <br /> Bises
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