LES DERNIERES LAVANDES DU PLATEAU DE VALENSOLE
Nous avons pris la route comme prévu assez tôt le matin et avons suivi les instructions de "Miss Pipelette" à qui nous avions "demandé" de prendre le chemin le PLUS COURT HORS AUTOROUTE pour nous rendre au plateau de Valensole ..... Elle nous a fait passer par les plus petits chemins et nous nous sommes retrouvés par moment dans des endroits inimaginables .....
Nous ne regrettons rien mais il aurait fallu partir beaucoup plus tôt car nous sommes arrivés au plateau au soleil de midi, LE PIRE ! De plus, presque plus de champs de lavandes et ceux restants étaient d'une couleur passée assez peu photogénique ! De plus, j'avoue avoir eu quelques difficultés avec la profondeur de champs car je ne travaille qu'en automatique ... A REFAIRE ...
C'est donc la mort dans l'âme que je poste les quelques photos à peu près convenables mais je suis très très déçue par le résultat .....!!!
Sur la route entre Allemagne (oui ... je dis bien Allemagne !) et Valensole, à perte de vue ... du vert ... du vert ... du vert ... SNIF ! Et comme vous le voyez, le ciel n'était pas vraiment "de la partie" ! Grrrrrr ......
Le premier champs fleuri rencontré n'était cultivé que de jeunes pieds clairsemés ...
Mais, alors que je désespérais, au détour d'un virage, ce champs vraisemblablement en friche rempli de mauvaises herbes ... Le seul pourvu de fleurs avant le village de Valensole ! Les petits points noirs sur fond de ciel bleu sont des abeilles !
Un fouilli de mauve ... Nous sommes loin des champs bien alignés !
Ma seule consolation fut l'immense plaisir de "baigner" dans un parfum lavandé intense et d'entendre le bourdonnement besogneux des abeilles !
Des tas de "paille" de lavande séchaient et fermentaient déjà ... en attendant d'être emmener à la distillerie (je présume ?). J'ai escaladé l'un d'eux pour faire une photo et un parfum fort et enivrant m'a envahie toute entière. Je ne suis pas prête à oublier cela ! Mes tennis, mes chaussettes ont été la mémoire du divin parfum toute la journée ...
J'en ai pris une grosse poignée "souvenir" que je vais mettre dans une bouteille ...
J'ai également fait ma récolte ... Abandonnées en début de travées, tout plein de tiges de lavande déjà presque sèches ...
A 13 h nous arrivions à Valensole où nous avons déjeuné.
Une charmante boutique m'a attirée par la couleur de son fronton ... A l'intérieur, une collection incroyable de nids de frelons et même des cellules de reines d'abeilles ...
La charmante dame tenant boutique était en train de faire de la cire d'abeille et de centrifuger les rayons à miel pour en récolter la substance ...
Je lui ai acheté 7 sachets de lavande (0,50 cts d'euro l'un) et 200 gr de bonbons au miel (2,50 euros). Dans la boutique d'à côté, j'ai fait l'acquisition de deux petites bouteilles de liqueur et d'essence de lavande pour massages ...
Après deux heures passées à Valensole, nous reprenions la route vers Riez où nous avions encore des chances de voir d'autre champs ...
Un seul ... oui un seul ... en contrebas de la route :
... avec cette jolie ruine au centre (c'est mon Homme qui l'a vue).
Le ciel cotonneux donne malheureusement du "flou" aux photos ... Regrrrr !
Quelques beaux contrastes tout de même ...
Et pour terminer par une note d'humour (il vaut mieux rire que pleurer ...!)
Aux Salles s/Verdon où nous avons bu un café ... cette prise de vue amusante !
Ce post ne se rapporte qu'à la lavande et notre route dans les Alpes de Haute Provence fera l'objet d'un autre post (beaucoup trop de merveilles photographiées) afin que vous puissiez ouvrir le message sans trop de difficultés ...
BONNE SEMAINE A TOUTES ET TOUS ET ENCORE MERCI POUR VOS ADORABLES COMMENTAIRES.
Toutes deux de la famille des labiées, la Lavande et le Lavandin, que l'on confond très souvent, sont néanmoins d'espèces différentes. La Lavande vraie est une espèce originelle, alors que le Lavandin est un hybride qui résulte du croisement la Lavande vraie et de l'Aspic. La Lavande vraie se reproduit par graines et par bouture, mais le Lavandin est stérile et ne se reproduit que par bouture. La Lavande vraie peut donc être cultivée ou sauvage, alors que le Lavandin ne se rencontre pas à l'état sauvage.
Chaque graine de
Lavande donne un plant différent, d'où l'aspect hétérogène des
lavanderaies, alors que les plants du Lavandin, beaucoup plus gros et
en "boule", sont rigoureusement identiques du fait de
l'hybridation. L'altitude joue aussi un grand rôle dans la
différenciation entre les deux espèces : tandis que le
Lavandin croît à toutes altitudes (du niveau de la mer à
plus de 900 m), la vraie Lavande ne pousse qu'à partir de
350-400 m environ, jamais en dessous.
A
noter également la différence de fleurs et de feuilles
: on reconnaît la Lavande
vraie à sa petite tige (30 à 40 cm environ) et à
son épi de fleurs plus petit, couleur "lavande",
tandis que la tige du Lavandin est plus longue (60 à 80 cm) et
que son épi est plus gros, plus pointu et de couleur
franchement violette; de plus il se caractérise par la
présence de deux "épillets" latéraux,
placés en bas.
Enfin et
surtout, l'huile
essentielle de lavande vraie, utilisée
en aromathérapie
est plus fine de parfum, plus douce, presque ronde. Elle a gardé
toutes ses propriétés thérapeutiques, alors que
l'essence de Lavandin, d'odeur plus âcre, beaucoup plus
"camphrée", n'est pratiquement plus utilisée
en pharmacopée.
Source : Bernard Laget et
Jacques Lamy
-°-
"Autrefois la récolte, était réalisée manuellement à la faucille et ce jusque dans les années 1950-1955 qui virent l'apparition des premières machines. De nos jours, cette méthode ne se pratique plus sauf dans certains cas de petites surfaces inaccessibles ou pour des besoins ponctuels : coupes pour la fleur ou pour la sélection de certains semis.
On récolte la lavande entre le 15 juillet et le 15 août suivant les conditions climatiques, les variétés et l'altitude. Pour obtenir le meilleur rendement, on pratique cette opération quand la surface arrive à 75% de floraison moyenne. Si la coupe mécanique présente quelques inconvénients, surtout en zones caillouteuses et accidentées, ses avantages sont évidents et ont largement contribué à l'essor de la lavandiculture.
Séchée et bien tassée, jadis piétinée, la "paille" est distillée. Par un traditionnel processus d'alambic, la vapeur d'eau libère l'essence contenue dans les précieuses glandes sécrétrices. Puis l'huile est recueillie dans l'essencier. Il faut compter 100 à 120 kg de paille (fleurs et tiges) pour obtenir 1 kg d'une essence jaune dorée pour la Lavande vraie et 3 kg pour le Lavandin.
Les vertus de la lavandes sont
connues dès l'Antiquité où ses fleurs parfument
déjà l'eau des bains. Au Moyen-Age, on découvre
son pouvoir désinfectant. Persuadé que les épidémies
se propagent par l'odeur, on brûle d'énormes quantités
de fleurs dans les rues, comme dans les maisons. Sous la renaissance,
avec la famille Médicis, se développe le commerce de
son huile essentielle. Grasse voit éclore les premières
boutiques des parfumeurs.
En
Provence aussi, la médecine populaire lui reconnaît très
vite (et toujours) des vertus calmantes, antiseptiques,
cicatrisantes, stomachiques. Aujourd'hui, les laboratoires de pointe
qui analysent régulièrement les nombreux composants de
la lavande leur confèrent effectivement une grande polyvalence
thérapeutique.
La plus
provençale des fleurs se décline dans nombre de
produits : de la tisane au miel pour sa saveur, en passant par
l'irrésistible pain d'épices ou comme aromate dans la fine cuisine locale.
Mais la lavande bien sûr est
appréciée pour son parfum unique : fleurs, bouquets,
essence, lotions, crèmes, infusions, savonnettes,
brûle-parfum, diffuseurs,
etc... L'appellation d'origine contrôlée
"Huiles essentielles de lavande de Haute-Provence" a été
établie en 1981 pour lutter contre la concurrence. Elle permet
d'identifier une production de très haute qualité." Article trouvé sur le Net dont j'ai oublié de noté le lien ... Merci à celui qui l'a écrit !