UN REMAKE DU MAROC
Après
avoir bataillé pour une place de choix obtenue grâce à la sympathie du
gardien et... quelques Dirhams, j'entrais par la porte du "marché aux
fleurs" pour le "plaisir des yeux" et l'odeur délicatement parfumée des
bouquets à 10 Dirhams "plantés" dans vieilles boîtes de conserve !
Je faisais un tour complet du marché extérieur, caressée par les rayons du soleil, avant de remplir mes
paniers et admirais les étales des marchands de légumes où les pyramides multicolores atteignaient
des hauteurs défiant l'équilibre.
Il
ne se passait pas 5 mn avant qu'il n'arrive. Il avait les yeux noirs et
un regard doux et profond, ces sourcils était épais. Il était petit et
portait son panier pendu derrière son dos. J'avais comme une certaine
affection pour lui. "Porteur Madame ?" Il me suivait d'un pas rapide et
devançait mes désirs.
Aller au marché était une "récréation" pour moi. Je n'aurais manqué pour rien au monde cette "sortie" qui est une corvée pour la femme aujourd'hui. "Que vais-je faire à manger ?"... Cette phrase ne me venait pas à l'esprit : je passais un moment délicieux à tourner dans les allées. Il faut dire que tout était vendu à des prix très bas et que pour trois soles le poissonnier me donnait spontanément trois gros merlans bien frais pour mes chats ! Sans oublier la boucherie chevaline où on m'offrait toujours un peu de viande hachée crue que je dégustais sur place ...
Quand je suis "rentrée" en métropole, cela m'a beaucoup manqué. Cette convivialité, ces liens de "sympathie" commerçante qui, au fil des ans, devenaient presque affectueux et j'en prend pour preuve mon "retour" en vacances sept ans plus tard. Quel accueil ! Mes "habitués" m'ont tous embrassé avec spontanéité !
Il y avait curieusement un côté du marché que j'appelais le marché du pauvre : les étales étaient peu garnis et l'allée déserte. C'était comme à la Corrida : Sol y sombra ! Cela m'attristait et souvent j'achetais là pour voir s'illuminer le visage du vieillard à la chéchia ! Des échoppes touristiques s'y sont installées plus tard et y ont apporté un peu de gaieté. On y trouvait paniers en osier, colliers, quartz et autres pierres du Maroc, cuivres, bois précieux..., poteries de Fez et Salé...
Comme des photographies dans mon souvenir, ces images colorées et "odorantes" resteront gravées à jamais et quand la mémoire laisse l'esprit vagabonder dans le dédale de ces SOUVENIRS LA, alors mon coeur bat plus vite et j'éprouve une certaine nostalgie !
P.S. : je suis désolée, mais j'ai été obligée de mettre certaines photos récupérées sur Internet pour peaufiner mon "reportage".
11 janvier 2007
Nous attendions un heureux évènement mais n'avions pas fait notre voyage de noces ... Ce fut la
région d'Azrou et son air pur qui furent notre destination !
Les fours à chaux
Après AIN LEUH, en allant sur AZROU, nous avons pu voir ces fameux fours à chaux.
Profonds, haut de 2 à 3 mètres, ils étaient soit ouverts, soit fermés et recouverts de bois pour favoriser
la calcination lente de la pierre à chaux qui donne la réaction chimique attendue : oxyde de calcium
formant la base d'un grand nombre de pierres, telles que le marbre, la craie, la pierre à plâtre, la pierre
à bâtir, la pierre à chaux, etc... Mélangée de sable et d'eau, elle forme des mortiers qui durcissent
à l'air.
Très utilisée pour peindre les devantures des maisons marocaines !
Puis ce fut l'interminable piste inconfortable dans mon état ...
Dans cette forêt de cèdres centenaires, j'ai fait une rencontre qui aurais pu mal tourner ! Une colonie de babouins traversa la route devant nous. Je sortis en trombe de la voiture avec mon petit Kodack instamatic et « mitraillais ». Malheureusement, mon appareil photo ne contenait pas de pellicule et je n'ai pu immortaliser l'instant ! Jibé était furieux car il avait craint pour ma vie : les babouins ont des mâchoires très puissantes et de grandes dents pointues ! « Ils auraient pu t'attaquer ! » .....
Cette ferme, « à la croisée des chemins » aurait bien pu se situer en France sans l'homme en djellaba !
Dès notre arrivée à Azrou, petit village de montagne fleurant bon le bois de cheminée, et après avoir déposé nos bagages à l'hôtel, nous nous sommes promenés dans les rues pittoresques. J'ai aimé cette photo : une porte pour chacun !!! Et Fatima qui prends le soleil assise en tailleur devant sa porte !
Les murs fraîchement repeints à la chaux de cette demeure, éblouissants de blancheur, tranchaient avec les autres façades !
Les lavandières, comme partout, chantaient en lavant leur linge J'ai trouvé ce lavoir très intéressant car ergonomique pour les femmes.
Cet homme s'applique à faire des briques et la méthode est ancestrale ! Son fils le regarde et pourra, à son tour, quand il sera grand, reproduire les mêmes gestes ...!
Un
peu plus tard, attablés à une terrasse de café
j'observais une scène amusante !
Une
Fatima « tenancière de bar » et la « fée
Carabosse » en personne taillaient une bavette !
L'accoutrement de la mémé juchée sur son âne
était à lui seul « un poème »
!
La scène était si cocasse que je ne pus résister à l'envie de faire une photo ... Fatima se rua sur moi la main levée en m'invectivant, prête à me frapper (sans aucun respect pour mon état !) ...
Le lendemain, Jibé avait prévu pour moi un peu d'exercice ! Il voulait absolument que je gravisse la montagne « pour voir la vue » ... Ce que je fis difficilement avec mon gros ventre !
Mais cela valait le coup et je l'en remerciais d'un baiser tout en prenant la pose ! Jolies, les jambes n'est ce pas ?
Nous pouvions observer les gestes des lavandières qui lavaient leur linge dans le ruisseau en contrebas et le faisaient sécher sur les buissons.
Dominer
une ville entière, c'était magique ! Je dirais même
presque « impudique » car si nous avions eu des
jumelles, nous aurions presque pu « pénétrer »
dans la vie des gens !
Ce fut un week-end doux et charmant dans un cadre rustique et avec des gens « vrais ». Presque une intrusion dans un autre mode de civilisation tant nous avons eu l'impression de « participer » à la vie du village, de nous y intégrer !
Nous y sommes retournés quelques années plus tard pour y faire du trial moto mais ce n'était plus la même ambiance feutrée et douce. Nous étions en groupe et faisions les fous !
A gauche, ma Yamaha 125 kitée en 175 et la Bultaco de l'Homme
A "la croisée des chemins" ! Vous la reconnaissez ???
Et au bar de l'auberge où nous étions descendus lors de notre voyage de noces mais que nous n'avions pas fréquenté !
10 janvier 2007
Ce message pourra peut être ne pas vous intéresser et je m'en excuse ! Il est vraiment très perso ...
Profitant du départ du PARIS DAKAR (PARDAK) avant-hier et cela me rappelant une autre époque ... , je vous livre ici mes souvenirs de passionnée de voitures, rallies et vitesse (Euh, à l'époque je n'avais pas peur en voiture et faisait des reconnaissances de rallies à donf avec les copains ... Nous avons même eu un accident une nuit dans les montagnes menant à Merchouch et avons déboulé en bas d'un ravin ... Ce sont des ânes qui ont remonté la Gordini et nous sommes repartis de plus belle !).
Je sais, ce nom ne vous dira rien mais pourtant il est connu "comme le loup blanc" dans le monde des rallies pour avoir créé le "Rallye International du Bandama" en 1968, le "Rallye du Côte-Côte" en 1975 ralliant la Côte d'Ivoire et la Côte d'Azur. Il s'agit de Jean-Claude BERTRAND (malheureusement DCD sur le "Marrakech", bateau le menant au Maroc de Sète à Tanger, en octobre 2005). Nous l'avons bien connu l'Homme et moi à l'époque où il participait aux rallies du Maroc pour lesquels l'Homme faisait l'assistance Cibié (les phares). Je l'ai accompagné une fois : c'était trach !
Nous
voici à Marrakech - Je suis assise sur les genoux de l'Homme et à ma
droite (sur la photo) Jean-Claude Bertrand (Rallye du Maroc 1973).
Marrakech - Reconnaissance du Rallye du Maroc 1973.
Et tout autre chose, les circuits de la Corniches à Casablanca :
Octobre 1969 dans une Formule 3.
Un "enfoiré" de photographe professionnel s'est permis de faire un calendrier avec ma frimousse dessus (Shell 1970) sans m'en avertir, bien entendu ! Ce sont mes copains qui m'ont prévenue et j'ai rué dans les brancards. J'ai été payée une "poignée de figues" mais l'honneur était sauf !
Derrière moi : l'Atlantique !
Etant
un peu la mascotte des coureurs, on me chargeait bien souvent de la
remise des bouquets et des coupes aux gagnants. Ici Méli en présence de
Monsieur le Ministre Benkirane et du Directeur de la Somaca.
Bien que datant de ... presque 40 ans, j'étais MODE sur cette photo : pantalon blanc et haut noir en velours brossé !
C'est une autre époque... La vie au Maroc était bouillonnante et nous y avons vécu tant et tant de choses ! ..... Snif, un petit peu de nostalgie, pardon ! Je regrette seulement de ne pas avoir pris plus de photos.
Demain, photos du RAID ORION (rallye motos) si vous le voulez bien ?
04 octobre 2006
Quand j'ai enfin pu apercevoir la lagune inchangée, mon coeur s'est mis à battre et tous mes souvenirs m'ont submergé : camping là bas derrière les dunes (qui n'existent plus) avec mes parents, bains glacés, ballades en bateau dans les marais, week-end prolongés à l'Hippocampe et tous ces repas de coquillages servis sur d'immenses plateaux ! ...
Après ce moment d'émotion, nous sommes allés directement à l'hôtel Hippocampe où il y avait heureusement de la place. Dès notre entrée, sur la gauche, une fontaine et devant nous un jardin magnifique. Toutes les fleurs du printemps s'y donnaient rendez-vous et l'agencement symétrique et gracieux le mettait en valeur : j'étais émerveillée !
Après un long coup d'oeil attendri sur la lagune et quelques photos, nous filions nous baigner à la piscine (toujours là depuis plus de 30 ans !) et contemplions le magnifique coucher du soleil.
La marée était basse et nous nous sommes promenés sur la plage en arc de cercle parfait: nos pieds nus sur le sable marécageux laissant des traces profondes comme les souvenirs !
Ce soir là nous avons dégusté des huîtres, bien entendu, et le lendemain matin, dès l'aube, j'étais sur la terrasse de l'hôtel qui domine la lagune. J'y assistais à une scène qui m'étais familière mais que j'avais oubliée : sur ma droite des femmes et des fillettes se baignaient en robe et loin à ma gauche les hommes jouaient au foot... en maillot ...! J'ai respiré l'air marin et « regravé »dans ma mémoire l'image des rouleaux de la marée montante et le paysage tout entier....
Nous sommes allés voir l'ancien palais de sa Majesté Mohamed V, entièrement en ruine. Je l'ai connu enfant, du temps de sa splendeur, et nous avions peur des Mokhaznis (gardien militaire du palais) qui nous chassaient à grands gestes !
Notre petit déjeuner pris sur la terrasse, face à la lagune, a été égayé par de petits moineaux effrontés et piailleurs qui s'étaient « attablés » devant nous et dévoraient une tranche de cake dans une assiette ! Ce fut un bien agréable séjour mais trop court à mon gré !On reviendra OUALIDIA !