VISITE DE HANOVRE (ALLEMAGNE)
J'étais sortie une première fois un peu plus couverte que la veille "bleue" ... car le ciel était gris de gris ce matin là et qu'un brouillard encerclait la ville ... J'ai fait un kilomètre mais ne suis pas allée plus loin ! Mes yeux pleuraient, mon nez coulait ... DE FROID = IL FAISAIT 5° à 10 H 30 du matin (la veille je transpirais de chaleur .....) !!!!!! Je retournais donc à l'hôtel fissa fissa pour rajouter écharpe de laine sur la tête et pull supplémentaire car il n'y a rien de pire que de grelotter toute la journée. Mon parapluie dans mon sac à dos m'a été bien utile car il a plu une bonne partie de l'après-midi ... mais fascinée par l'architecture de cette belle ville, j'ai vite oublié ces petits tracas !
Ainsi donc, les photos s'en ressentent et croyez que j'en suis désolée +++
AVANT TOUTE CHOSE, il faut savoir que la ville de Hanovre a été entièrement détruite en 1945 :
"La Seconde Guerre mondiale se termine pour Hanovre le 10 avril 1945, lorsque des troupes des États-Unis entrent dans la ville, sans mener de combat. Les conséquences de la guerre sur la ville sont importantes. Les bombardements alliés laissent le centre-ville dans un état de dévastation totale. En 1945, presque deux tiers des bâtiments sont en ruines ou ont été détruits par les bombardements. Les sans-abris se font nombreux. Le déblaiement des ruines est suivi par la reconstruction qui progresse rapidement." WIKIPEDIA.
Voici la maquette exposée au nouvel Hôtel de ville qui en dit long sur les énormes travaux de reconstruction "à l'identique" de tous les monuments de Hanovre ! Croyez-moi, c'est IMPRESSIONNANT ! Une grande partie des beaux immeubles bourgeois a été rachetée par des banques ou de grosses sociétés qui les ont remis en état quant aux autres, la municipalité a fait le reste ...
Le petit livre du "FIL ROUGE" (mais non ...,pas de Mao !) ... m'avait été remis par la charmante toulousaine de l'Office du Tourisme. Cette ligne, peinte sur les trottoirs de la ville, mène à tous les monuments sur 4,5 Km. Je l'ai prise A L'ENVERS pour m'amuser et ce fut exactement comme je le souhaitais : M A G N I F I Q U E !
SUIVEZ LE FIL avec moi =
A proximité de l'hôtel, quelques belles incrustations et "coins" de murs ...
A chaque pas, une oeuvre d'art ... ! Je marchais, les yeux grands ouverts, n'oubliant pas de lever la tête pour ne rien perdre du "spectacle" de l'architecture foisonnante dans les rues !
Là commence la visite =
L'ANCIEN HÔTEL DE VILLE
De style gothique nord-allemand, ce bâtiment en briques fut construit en 1410 puis rénové en 1844. Enfin, en 1877 et 1891, l'architecte Conrad Wilhelm Hase le reconstruit lui redonnant un style très pur rappelant l'époque de 1500.
Sur la gauche, l'ancien Hôtel de ville et au milieu le clocher de l'église Aegidienkirche dans la brume (vous la verrez un peu plus bas en détail).
Un petit plus que cette façade d'une pharmacie et le décor de son toit :
Nous voici au coeur de la vieille ville.
L'église du marché (Martkirche)
L'église du marché (Marktkirche) datant du XIVe siècle, de style gothique, elle fut construite en briques rouges d'Allemagne du nord.
Vous pourrez encore voir son fin et beau clocher au fil de la balade ...
LA MAISON DE GOTTFRIED WILHELM LEIBNIZ
Qui est donc Gottfrid Wilhem Leibniz ? C'est l'inventeur du SYSTEME BINAIRE !!!!!
Sur la place de l'opéra, encore un hommage à ce savant.
Sans lui aujourd'hui vous n'auriez pas d'ordinateur et je ne serai pas là à faire ce message ! Merci Monsieur LEIBNIZ +++++++++++
Leibniz vécu dans cette maison de 1698 jusqu'à sa mort le 14 novembre 1716.
Les habitants de Hanovre réalisèrent un monument singulier à la mémoire de l'habitant le plus célèbre de leur ville ... Cette maison, détruite pendant la guerre, fut reconstruite traits pour traits selon l'original à un tout autre endroit de Hanovre.
Juste devant, un puits joliment décoré de fers forgés, certainement en hommage aux forgerons (?)
Au fond, le portique du château de la Leine (fleuve) dont photos en fin d'article.
Hier, quand je suis "tombée" sur ces deux articles, je jubilais +++ LISEZ-LES, ce n'est pas si long ... et FORT INTERESSANT +++
« Gottfrid Wilhem Leibniz naît à Leipzig le 1er juillet 1646. Son père, professeur de philosophie et de morale lui inculque très tôt les bases d’une solide éducation mais le laisse orphelin à 6 ans . Particulièrement précoce, le jeune Gottfried apprend seul le latin et le grec, langues qu’il maîtrise à 8 ans . Il lit les ouvrages des grands savants de l’époque, Bacon, Galilée, Descartes.
Il s’intéresse très tôt à la logique et cherchera toute sa vie à définir un langage symbolique, et dès 1666, à 20 ans il publie un document sur le sujet, « Dissertatio de arte combinatoria ». Ceci l’amène bien entendu au système binaire qu’il découvre dans les travaux de Bacon et surtout dans les documents de la Chine antique. Il fut initié à cette culture par des jésuites qu’il rencontra lors de son séjour en France de 1672 à 1676, et retrouva la structure du système binaire dans le « Hi-King » traité philosophique basé sur l’opposition du Ying et du Yang et attribué à l’époque au légendaire empereur Fou-Hi (3ème millénaire avant JC).
Ses travaux sur la logique binaire annoncent avec 150 ans d’avance ceux de Boole. Son autre contribution importante concerne le calcul mécanique. On a retrouvé dans ses papiers un document daté de 1670, c'est-à-dire avant qu’il ait pu prendre connaissance des travaux de Pascal lors de son séjour en France, intitulé « Lebendigue Rechenbank », ce qui veut dire « banc à calculer vivant », dans lequel il expose les principes d’une machine à calculer.
Ses travaux viennent aux oreilles de Pierre de Carcavi , libraire royal à Paris et celui-ci l’invite à Paris pour les exposer à Colbert qui, comme on le voit, s’intéressait à tout.
Leibniz est à cette époque conseiller à la cour suprême de l’électorat de Mayence. Il passera 4 ans à Paris dans le cadre d’une mission diplomatique au service du baron Christian de Boyneburg. Il y rencontrera de nombreuses personnalités, Huygens, le duc de Chevreuse et Colbert (le beau père de ce dernier) . Il fera depuis Paris un déplacement à Londres où il prendra connaissance des travaux de Newton . C’est de cette époque que date le désaccord entre les 2 grands savants, qui durera toute leur vie, sur l’invention du calcul différentiel.
Bien entendu il découvre aussi durant ce séjour la machine de Pascal. Pour obtenir à partir de celle-ci une machine à multiplier et à diviser il faut lui apporter des modifications.
Il imagine pour cela le tambour à dents inégales coulissant sur son axe. De cette façon, suivant sa position sur son axe celui-ci engrène avec les autres rouages de la machine sur le chiffre désiré.
Ce dispositif très ingénieux sera utilisé dans pratiquement toutes les calculatrices mécaniques ultérieures mais est à l’époque extrêmement difficile à réaliser. Un mécanicien contacté en France renoncera à le réaliser et ce n’est qu’en 1694, après de longs efforts et de grosses dépenses, qu’un prototype sera réalisé. Un autre fut fabriqué en 1704, mais seul le premier demeure. Il est conservé à la bibliothèque de la principauté de Hanovre.
Indépendamment de ses apports déterminants dans de très nombreux domaines (philosophie, mathématiques, linguistique, histoire, théologie…) Leibniz a été le premier formalisateur de la logique binaire et le précurseur de toutes les machines à calculer mécaniques.
Il mourra seul et oublié en 1716. »
http://febcm.club.fr/invente/leibniz.htm
« L'ordinateur
est lui-même au sommet de la hiérarchie des machines. Il est aussi
au sommet de la pyramide de l'abstraction.
Quand
je frappe la lettre "a" sur un clavier de machine à écrire
ordinaire, je sens la résistance de la touche et j'entends le bruit
du marteau où est inscrit le caractère "a". J'actionne en
fait un levier.
Quant je
frappe la lettre "a" sur un clavier d'ordinateur, je fais
surgir huit impulsions électriques, réparties en deux catégories,
des faibles et des fortes si l'on veut, qui correspondent par
convention à des 0 et des 1. Le code pour "a" est
01000001.
A l'intérieur de
l'ordinateur, la série 01000001 déclenche des signaux lumineux qui
deviennent un "a" sur l'écran. Le code* pour "b"
est 01100010, pour "c", 01100011, pour 2, 00110010, pour 3,
00110011, etc. Toute information destinée à l'unité centrale de
l'ordinateur est ramenée à des séries de 0 et de 1, lesquels sont
appelés bits, de l'anglais binary
digit, chiffre binaire. Plus
précisément le mot bit désigne l'un ou l'autre des deux états que
peut prendre un élément de mémoire dans l'ordinateur. Les
ensembles de huits bits correspondant aux lettres et aux chiffres
sont appelés octets (du latin octo,
huit).
(Le
mot code au sens qui lui est donné ici a d'abord appartenu au
vocabulaire de la marine. Les capitaines ont vite compris qu'ils
avaient intérêt à s'entendre entre eux sur des signaux, sonores ou
lumineux, indiquant par exemple que leur navire est en détresse. Le
signal de détresse est un bruit (coup de canon ou l'équivalent)
répété à une minute d'intervalle environ. Le mot code a été
utilisée ensuite en télégraphie, ou X impulsions consécutives
signifient telle chose, Y impulsions telle autre, etc. )
Peut-on
imaginer un langage plus simple... et plus abstrait? L'alphabet y est
en effet réduit à deux éléments.
Ce
langage était à l'origine un système de numération de base 2,
appelé pour cette raison système binaire. Il ne s'agit pas là
d'une simple convention commode, mais d'une découverte géniale dont
l'histoire jette une lumière indispensable à la compréhension de
l'ordinateur.
On trouve
partout des multiples de 2 dans le jargon de l'informatique. Nous
savons déjà ce que c'est qu'un octet. Un ensemble de mille octets
donne un kilo-octet, K en abrégé. Quand on dit d'un ordinateur
qu'il est de 64 Megs, on veut dire que sa mémoire peut contenir
64,000,000,000 octets.
Ne
serait-ce qu'à cause de l'usage qu'on en fait dans les ordinateurs,
le système binaire apparaît désormais comme une découverte
majeure. Or on l'utilise aussi de plus en plus dans les
communications en général et notamment dans l'enregistrement des
oeuvres musicales. Quand nous faisons tourner un disque compact par
exemple, les sons qui parviennent à nos oreilles ont subi des
transformations semblables à celle de la lettre "a" entre
le moment où je frappe la touche "a" sur le clavier et
celui où la lettre "a" apparaît sur l'écran.
Pourtant,
si celui qui a découvert ce système, le philosophe allemand
Gottfried Wilhelm Leibniz n'avait pas accédé à la gloire par
d'autres moyens, il n'aurait sans doute jamais eu son nom dans les
dictionnaires. Le système binaire passa d'abord inaperçu. Même au
XVIIe siècle, il n'eut que très peu de partisans; puis on a fini et
assez vite par n'en plus parler du tout.
Leibniz aurait-il commis l'erreur d'en
souligner la beauté, voire même le caractère divin, à une époque
où les découvertes s'imposaient d'abord par leur utilité. Quand il
a créé le monde, Dieu, nous dit Leibniz, ne pouvait penser qu'en
binaire. La série des nombres binaires, qui s'engendrent eux-mêmes
selon des lois simples, à partir de bases encore plus simples,
l'unité et le zéro, (Dieu et le néant) est en effet empreinte d'un
tel ordre, d'une telle harmonie qu'il a paru tout naturel à Leibniz
de l'assimiler à l'acte créateur. C'est
pourquoi il proposa au Duc de Brunswick, son protecteur, de faire
frapper un médaillon pour rehausser son prestige en soulignant cette
découverte. »
http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Systeme_binaire--Lordinateur_et_le_systeme_binaire_par_LAgora
Jouxtant la maison de Leibniz, cette belle façade et ses mosaïques. Vous pouvez apercevoir à gauche une maison à colombages du XVI et XVII e siècle. Elles ont été reconstruites puis regroupées dans ce quartier après la guerre :
Je vous l'avais bien dit que vous le reverriez ce beau clocher !
Au fond de la rue Kreuzstrabe, l'église protestante-luthérienne Kreuzkirche (1333)
Rue Burgstrabe, la plus ancienne maison bourgeoise de Hanovre. Sa façade date de 1566.
QUARTIER DES HAUTES BERGES
Les berges de la Leine
C'est sur cette berge haute, protégée de toute inondation, que naquit une première colonie, probablement dès le Xe siècle.
L'un des ponts pris au zoom
Au XIVe siècle, la ville entra dans la confédération des cités hanséatiques
(HANSEATIQUE = se dit des villes qui faisaient partie de la hanse
teutonique. Hanse teutonique, ou, simplement, hanse = confédération de
plusieurs
villes d'Allemagne et du Nord, qui étaient unies pour le commerce.), s'entourant de murs et de tours et construisant ses églises gothiques.
Le duc Georg Von Calenberg décide de résider à Hanovre en 1636 et se fait construire un château sur la Haute Berge.
La tour beginenturm
Cette tour de fortification, mentionnée dès 1357 est construite à partir des pierres de l'église romane en ruine Marktkirche (?). La statue représentant un jeune homme nu et son cheval, rappelle l'emplacement de l'ancien abreuvoir pour chevaux qui se trouvait à cet endroit :
Sur la gauche, la porte Marstalltor. Elle porte les armoiries du roi Georg 1er de Grande-Bretagne et de Hanovre. Elle faisait partie à l'origine de la maison d'équitation construite en 1714 par Remy de la Fosse et se tenait au bout de la rue Burgstrabe.
En fond, l'église protestante-luthérienne Kreuzkirche
Mais passons de l'autre côté de la Leine :
La fontaine Johann Duve Brunnen.
Grand entrepreneur et riche homme d'affaires, il fit beaucoup de dons à la ville de Hanovre mais atteint le sommet de sa vanité lorsqu'il finança l'autel baroque de l'église du marché Marktkirche en se faisant immortaliser, sa femme et lui, comme figures bibliques ... Malgré sa faillite et sa mort en 1679, sa "bonne" image perdura. En 1903 fut fondé un comité chargé de mettre en place un monument à sa mémoire. Ainsi cette fontaine fut érigée en 1916.
J'ai trouvé la représentation de cette homme fat et peu sympathique, fort amusante ... On dirait qu'il donne du grain à la voltaille ... lol !
Comme vous pouvez le voir, en suivant les berges, je me dirigeais tranquillement (sous la pluie) vers le nouvel Hôtel de ville que vous pouvez apercevoir à travers les branches et qui fera l'objet d'un post séparé.
Non, ce vieux pont ne se trouve pas à Venise mais au-dessus de la Leine. Il fut construit en 1686 selon les plan de l'architecte italien Hieronimo Sartorio pour fluidifier la circulation du pont Leintorbrücke, situé tout à côté.
Le château de la Leine est sur la rive gauche, en voici l'entrée :
Le duc de Brunswick-Calenberg vécu au château de Leine. Cette résidence a été remaniée au 19e s. par le grand architecte néo-classique Georg Friedrich Laves et abrite aujourd'hui le Parlement de Basse-Saxe.
La colonne de Waterloo avec la statue de la déesse Viktoria, triomphante, à son sommet. Autour, des drapeaux nous rappellent que la foire de Hanovre a lieu en ce moment.
Je n'étais pas sur le bon trottoir ... et j'ai bien failli les rater ! Il s'agit des sept professeur de Goettingen.
Réalisé en bronze par l'italien Floriano Bodini, ce monument rappelle les 7 professeurs de Goettingen qui prirent la décision ferme de protester contre l'abrogation de la constitution dans la principauté de Hanovre et furent pour cela licenciés, voire expulsés de la principauté. En faisaient partie, entre autre, deux germanistes très connus ; les frères Grimm (les contes pour enfants, entre autre).
Les Sept de Göttingen. De gauche à droite et de haut en bas : (1) Wilhelm Grimm (2) Jacob Grimm (3) Wilhelm Eduard Albrecht (4) Friedrich Christoph Dahlmann (5) Georg Gottfried Gervinus (6) Wilhelm Eduard Weber (7) Heinrich Georg August Ewald.
Les œuvres communes les plus significatives de Jacob et Wilhelm Grimm sont leur collection de contes pour enfants, leur recueil de légendes, ainsi que leur dictionnaire.(Jacob Grimm ( 4 janvier 1785 - † 20 septembre 1863) et Wilhelm Grimm ( 24 février 1786 - † 16 décembre 1859).
Jacob Grimm a apporté des contributions de première importance à la linguistique allemande alors naissante, qui ont contribué à fonder la grammaire historique et comparée. C'est dans la deuxième édition de sa Grammaire allemande que Jacob Grimm décrivit les lois phonétiques réglant l'évolution des consonnes dans les langues germaniques, connues depuis sous le nom de Loi de Grimm. Il est également l'auteur d'une Histoire de la langue allemande (Geschichte der deutschen Sprache).
Le compositeur Richard Wagner s'est inspiré de plusieurs légendes recueillies par les deux frères pour la composition de ses opéras, ainsi que de la Mythologie allemande de Jacob Grimm pour sa Tétralogie. WIKIPEDIA.
Oui, ils sont bien sept ! Il y en a un contre le pilier de la porte à gauche et le septième est caché par les pattes avant du cheval ...
Cette image terminera la PREMIERE PARTIE de la visite de Hanovre. En préparation : LE NOUVEL HÔTEL DE VILLE et quelques photos de la fin de la "Red Line".